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La France déjà dans l’orange, pour conserver sa note triple A

Publié le 09 août 2011 par Labasoche
The Arc de Triomphe (Arch of Triumph), at the ...

Image via Wikipedia

Avec un endettement en hausse, et une croissance insuffisante, l’Hexagone doit rester vigilant pour conserver sa note.

Après les Etats-Unis, à qui le tour ? La question taraude les rescapés du triple A, France en tête. Même si Standard & Poor’s a confirmé la note de la dette tricolore, avec « perspective stable », et jugé que le pays avait une « politique budgétaire bien conçue ». Pour autant, « le ratio endettement/PIB s’approche de la zone dangereuse, estime Jean-Christophe Caffet, économiste chez Natixis. On n’est pas encore dans le rouge mais déjà dans l’orange. »

La réforme des retraites a jusqu’ici permis à Paris de sauver son triple A. Mais les dépenses sociales françaises sont surveillées de près par les agences de notation.

Autre faiblesse: la France ne dégage pas assez de croissance pour payer les intérêts de sa dette publique, contrairement à l’Allemagne… et même aux Etats-Unis.

L’année 2012 ne devrait pas échapper à la règle. Après un très bon premier trimestre (+ 0,9 %), les chiffres du deuxième trimestre, attendus ce vendredi, devraient confirmer le ralentissement redouté : la croissance, dans le meilleur des cas, ne dépasserait pas + 0,2 %, plombée par le recul des exportations et la faiblesse de l’investissement industriel.

Le troisième trimestre ne s’annonce guère meilleur, sur fond de faible consommation et de chômage persistant. « Comment sauver la croissance, voilà le vrai problème », insiste l’économiste Marc Touati. D’autant que Paris s’est engagé à réduire le déficit public de 5,7 % du PIB cette année à 4,6 % en 2012 et 3 % en 2013. Voilà qui promet des arbitrages douloureux à la rentrée, surtout à dix mois de l’élection présidentielle.

Des experts ont déjà mis en garde : « La France ne peut pas prendre le risque de ne pas respecter ses objectifs budgétaires si elle veut continuer de bénéficier d’un coût de financement propre à un pays AAA. » Ce n’est pas une agence de notation qui s’exprimait ainsi, mais le FMI, le 27 juillet.


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