Magazine Info Locale

Point de trêve estivale sur le front du logement

Publié le 10 août 2011 par Blanchemanche

http://www.sudouest.fr/2011/08/09/point-de-treve-estivale-sur-le-front-du-logement-470306-1510.php
Mardi 9 août 2011
Par RONAN CHÉREL

Malgré la tenue d'une réunion entre tous les acteurs, le ton se durcit entre le DAL 17 et Habitat 17 au sujet des immeubles Job.
Point de trêve estivale sur le front du logement
En mars dernier, le bus de Droit au logement avait fait étape au pied des immeubles Job. Depuis, l'association défend, dans son style percutant, la cause des locataires. PHOTO ARCHIVES RONAN CHÉREL

Le collectif pour un habitat social en Pays royannais et l'antenne départementale de l'association Droit au logement (DAL 17) ne désarment pas. À l'heure des vacances et du farniente, les militants de la cause de l'habitat à loyer modéré, eux, n'en oublient pas les conditions dans lesquels vit encore une quinzaine de familles logées dans les vétustes immeubles Job, rue du Pasteur-Besançon.

Réclamant toujours des allégements de loyer (notre édition du 1er juillet), ils ont rencontré la semaine dernière le maire, Didier Quentin, entouré pour l'occasion de certains de ses élus, de représentants, également, d'Habitat 17 et de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM, ex-DDE).

Les protagonistes ont eu « un échange franc et courtois », dixit Mehdi El Bouali, le président du DAL 17. Le même concède que certains, autour de la table, ont fini par hausser le ton, se sentant mis au banc des accusés. Robert Olivier, membre du collectif pour un habitat social en Pays royannais, qualifierait plutôt l'ambiance générale de cette rencontre de « tendue », même si « l'échange a été intéressant », toutefois. Intéressant car il a permis au DAL 17 et au collectif local de s'assurer de l'implication du maire de Royan dans le sort des derniers occupants des immeubles Job.

Rôle de médiateur
Impliqué, Didier Quentin ne peut que l'être, lui qui veut se faire le chantre de l'habitat social à Royan. Le premier magistrat tient, en revanche, à jouer un rôle de médiateur, voire de modérateur.

Le plus virulent des défenseurs des habitants de Job, le DAL 17, fustige l'attitude du bailleur social public Habitat 17, qui renvoie de son côté certains de ses locataires à leurs devoirs. « Les torts sont sans doute partagés, estime Didier Quentin. Il y a peut-être un problème de communication et d'écoute de la part d'Habitat 17. Comme il y a, du côté des locataires, certaines personnes qui ne se comportent pas très bien non plus. »

Mehdi El Bouali est le premier à admettre la légèreté de certains comportements, mais refuse qu'Habitat 17 en fasse payer le prix à la totalité des locataires. Aux yeux du président départemental de Droit au logement, l'insalubrité des immeubles Job a atteint un stade tel qu'il veut aujourd'hui que « soit constaté l'état d'indécence de Job et que tous les loyers et charges soient consignés », dans l'attente que des loyers prenant enfin en compte l'état de délabrement des logements soient calculés. Le DAL 17 a même l'intention de saisir la justice.

Le glas sonnera en 2012
Habitat 17 - son président l'assurait début juillet encore - ne nie pas la précarité des deux immeubles incriminés. Le bailleur social se dit prêt à faire un geste, d'ailleurs, en faveur de la plupart des familles encore logées à Job. La représentante d'Habitat 17, qui était là la semaine dernière à la réunion, a également présenté à ses interlocuteurs le plan stratégique du bailleur à Royan. Comme annoncé, 2012 sonnera le glas des immeubles Job. Les immeubles T et V de la cité de la Robinière seront démolis, eux aussi, en 2015.

Pour le collectif pour un habitat social en Pays royannais et pour le DAL 17 se posent l'épineuse question du relogement des actuels occupants de Job. Les premiers logements neufs que prévoit Habitat 17 ne seront pas achevés avant, au mieux, mi-2013. Des logements d'une catégorie de loyer supérieure à celle de Job actuellement.

En clair, trop cher, pour la population, déjà contrainte de vivre à Job. Certains locataires craignent déjà de se voir proposer un relogement hors de Royan, au fil des disponibilités qui s'offriront à Habitat 17.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Blanchemanche 29324 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog