C’est dingue quand même, tout les ans la France d’en haut rejoint la France d’en bas pour boire le pastis sous les tonnelles. Comme chaque année tout s’arrête le 1er août…
Tout ? Presque tout, grâce en particulier à la ferveur de nos médias pour ce temps de pause. Rendez-vous compte le rythme de cette année : le printemps arabe, la mort de Ben Laden, l'affaire DSK, le Fukushima, la crise, l'intervention en Lybie, la Syrie …. Nos grandes plumes sont donc au repos et les seconds couteaux ont à traiter le tout venant dans l'attente du retour des aoutiens (il reste toujours un noyé ou un voilier en perdition pour occuper l’actualité).
Las, ne voilà t’il pas que l’on nous annonce un crach mondial (rien que ça) et une mini tornade sociale à Londres. Y a plus de saison, ma pauv’ dame ! Notre Président pédale dans le Var et nos argentiers sont encore tout poisseux de leurs crèmes à bronzer que déjà il importe de rassurer votre belle mère, les boursicoteurs et les cadres rivés sur leurs SICAV…Un été pourri, je vous dis.
Le service (minimum) est assuré par F.BAROIN le lundi, V.PECRESSE le mardi, A. JUPPE le mercredi…tout est organisé pour nous faire croire que le cap est tenu. A la vérité, les plus exposés se reposent en évitant soigneusement de paraître en situation de vacances...Le mot est passé ; surtout cette saison vous restez en région (fini les échappées trop visible à l'étranger) et vous vous planquez (1) . Pas de vague SVP !
Rien que du sérieux ; s’il devait y avoir photos choisissez la pause travail sur la terrasse en situation d’alerte un Smartphone rivé à l’oreille ou mieux encore, une visite aux bouseux comme N. KM qui découvre opportunément les algues vertes.
Il n’est pas certain que cela suffise à rassurer les vacanciers ; il faut voir la tronche de nos contemporains dans les rayons de la superette du camping, un bob tristounet vissé sur la tête, une calculette à la main pour comprendre que les maux sont plus profonds.
Il est à craindre que la rentrée soit chaude...Notre Président peut s’entraîner à pédaler. Les étapes vont se succéder jusqu’à la date fatidique des élections sans laisser le temps de souffler. Fini les rodomontades, les grandes envolées lyriques on entre dans le sérieux de la campagne. Mais celle-ci sera délicate ; il importe (enfin) de concentrer les efforts sur les sujets sérieux. Fini les cadeaux aux restaurateurs, aux CSP ++ et autres assujettis au bouclier fiscal...parlons budget.
Le plus risible est qu'à gauche les dérapages vers des pratiques démagogiques paraîtront autant d’irresponsabilités (Martine AUBRY s’y est collée dès son passage à AVIGNON). La question n'est plus de savoir s'il faut augmenter les impôts, mais quels impôts augmenter. Car, sachez le, le seul débat qui valle c'est qui, prioritairement, doit payer l'effort à venir. A ce petit jeu F. HOLLANDE est le plus apte…Pas sûr que cela soit suffisant pour convaincre le plus grand nombre des Français car à ce stade il ne s'agit que d'une politique défensive... et un minimum d'ambition serait bienvenu.
(1)Au dernière nouvelle une réunion de crise
est prévu à l'Elysée ; l'image sera reprise au 20h. Vous n'allez tout de même pas mégotter pour le coût de cette réunion impromptue c'est l'affaire de quelques Falcons et voitures de fonction,
rien de plus.