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de sommets en abysses...

Publié le 11 août 2011 par Despasperdus

De tout temps, l'avocat de la bande du Fouquet's porte son costume étriqué de VRP des marchés financiers...

Aussi, il y a un siècle, notre grand dirigeant, le président Sarkozy sauvait le capitalisme, volant d'un continent à l'autre convaincre ses pairs qu'il fallait renflouer absolument les banques et les investisseurs institutionnels sans leur imposer la moindre contrepartie.

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C'était il y a un an, le gouvernement socialiste grec -le doigt sur la couture du pantalon- acceptait docilement le marché de dupes des représentants des marchés, cette fameuse troïka UE-BCE-FMI qui depuis a cheminé en Irlande, en Espagne, au Portugal, et qui s'apprête à rentrer en l'Italie tout en regardant la Fraaance.[1]

Les parlementaires français et européens, libéraux, réactionnaires et sociaux démocrates avaient approuvé (ou s'étaient abstenus ce qui revenait au même) le plan dit d'aide à la Grèce... A l'époque, les députés communistes et du parti de gauche s'étaient opposés en vain à ce plan.

Cette année-là, la réforme des retraites se profilait à l'horizon. Toute la classe politique, du PS au FN, affirmait que la réforme était indispensable, qu'il était impensable de revenir aux 37,5 annuités pour tous et de quitter la vie active à 60 ans, sauf le groupe communiste et du parti de gauche qui avait soumis une toute autre proposition de loi... En fait, la réforme des retraites n'avait qu'un objectif inavoué : donner un gage supplémentaire de soumission aux agences de notation.[2]

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C'était il y a un siècle, la note AAA de la France n'était pas menacée de dégradation, mais le ministre du budget justifiait la réforme des retraites et annonçait déjà la réforme constitutionnelle relative à la fameuse «règle d'or» :

« L’objectif du maintien de la note AAA est un objectif qui est tendu et qui est un objectif qui conditionne pour partie, en effet, les politiques d’économie que l’on souhaite avoir (...) Nous devons maintenir notre AAA (...) d’où l’idée de la révision constitutionnelle, pour bien montrer que c’est pas simplement un coup pour rien pour faire plaisir à des marchés, mais vraiment une nouvelle inflexion, une nouvelle tendance, une nouvelle discipline budgétaire française » [3]

A l'époque, un seul leader politique, aujourd'hui candidat à l'élection présidentielle, dénonçait la dictature des marchés, l'illégitimité des agences de notation et les politiques imposées aux peuple. Le même affirmait, devant des éditocrates et des experts incrédules et goguenards, que le tour de la France viendrait un jour ! Ces chiens de garde criaient au populiste ! [4]

C'était hier devant le perron de l'Elysée, Baroin et Pécresse annonçant pour le 24 août prochain des mesures pour rassurer les marchés : images irréelles, surannées, de deux ministres bronzés et souriants, confiants et ravis de la crèche, sapés comme des milords attendant leur chauffeur pour se rendre à une réception mondaine... Décalage saisissant.[5]

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C'était, il y a un siècle, banques et investisseurs institutionnels étaient renfloués sans aucune contrepartie, démontrant combien les Etats étaient déjà les jouets de l'oligarchie, du patronat et de la finance... [6]L'Etat étasunien injectait 1000 milliards de dollars. L'Europe l'imiterait ! [7]

A coups de dérégulation, privatisations, niches fiscales et répression syndicale, les États se sont volontairement privés, au fil des ans, de leurs moyens pour contrôler l'activité des acteurs de l'économie et financer leurs propres activités, déléguant aux marchés...[8]

Populations appauvries et précarisées, États fortement endettés, économies au ralenti, services publics en ruine, systèmes politiques bloqués, minorité dominante d'ultra-riches...

Pas de doute, la tiers-mondialisation des pays riches est en bonne voie dans le monde de l'argent roi. [9]

Néanmoins, un grain de sable pourrait bloquer cette logique implacable : le peuple.

Aussi, la démocratie pourrait devenir gênante.

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C'est pourquoi, aujourd'hui, tirant profit de la crise financière - relire la stratégie du choc- nos néo-socio ou écolo-libéraux entendent réduire la démocratie en ôtant du débat politique la question budgétaire et en privant les représentants du peuple le droit de voter le budget de la nation.

Réduire la démocratie soit en donnant les pleins pouvoirs à un super ministre européen des finances et du budget, soit en créant une sorte de gouvernement européen qui aurait des domaines réservés, soit en constitutionnalisant la «règle d'or» dans chaque pays membre de l'Union européenne... [10]

Aussi...

« Il est temps de résister à la finance »[11]

L'humain d'abord !

Notes

[1] Médiapart - L'Europe est condamnée si elle ne se réforme pas

[2] Parti de gauche : Retraites, une autre politique est possible

[3] des pas perdus - AAA ce Baaaroin !

[4] les échos de la gauchosphère - Mélenchon, l'homme de la situation ?

[5] Marc Vasseur - USA en AA+, la politique d’un pays se fait à la corbeille…

[6] Attac - Crise financière : les dernières digues se fissurent, les Attac d'Europe se rassemblent à leur université

[7] des pas perdus - mille milliards de dollars d'argent public...

[8] Intox 2007 - Dette, Règle d’or et autres…

[9] Ruminances - choc de civilisations ?

[10] des pas perdus - PS et EELV voteront-ils la règle d'or du néo-libéralisme?

[11] Parti de gauche - communiqué de Jean-Luc Mélenchon


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