La démocratie bourgeoise est le système le mieux adapté afin de maintenir la classe dominante et la prospérité de ses intérêts. L’un n’allant pas sans l’autre. Il est pourtant des pays tout aussi
capitalistes que ceux où existe le droit de vote et le droit d’expression, qui ne sont que de violentes dictatures. Le minima démocratique que représente la démocratie bourgeoise, toutefois
appréciable, n’est pas le fruit du hasard ni de la bonne volonté de la grande bourgeoisie. C’est le produit du rapport de force face à un mouvement ouvrier naissant mais organisé et au
déterminisme de ses organisations mais également des rapports internes de la bourgeoisie elle même avec ses éléments les plus « éclairés ». Il y avait une bourgeoisie républicaine, « moderne »
qui avait bien compris cette nécessité que représente la démocratie pour préserver et développer ses intérêts de classe, en intéressant les travailleurs à leur propre exploitation. On ne peut
nier également l’aspiration à mieux vivre, à plus de justice et ce que Jaurès désignait comme étant « l’Idéalisme dans l’Histoire », issu en France des « Lumières ». l’idéalisme historique, n’est
pas en opposition avec le matérialisme de Marx, tant tout est affaire de rapport des forces, dont le moteur est la lutte des classes.
La démocratie bourgeoise est une démocratie qui au nom de son principe peut décider la dictature, qui selon la bourgeoisie est la décision du peuple souverain. Sauf que toute dictature qui
s’impose par un processus démocratique est la seule volonté de la classe dirigeante et selon ses intérêts. Par contre toute décision majoritaire exprimée démocratiquement, qui remet en cause
l’existence du système capitaliste ou qui simplement l’oblige au partage minimum, est combattue par les capitalistes y compris par la violence sous prétexte de rétablir la démocratie , la sienne.
Elle ne supporte pas que sa domination économique , politique , intellectuelle et culturelle lui soit disputée. La démocratie bourgeoise ne garde son caractère « démocratique » que si son système
n’est pas en danger et avoir parfois quelques largesses « sociètales ». Alors pour certains pays dominés par une classe dominante sans contradictions ou en ayant terminé depuis longtemps
avec la concurrence dans leur propre classe, pourquoi s’embarrasser d’un système « lourd et coûteux » que n’exige qu’une faible minorité consciente (mais qui évolue rapidement). Les masses
restant aliénées sous l’emprise religieuse. Le gouvernement de Dieu, des prophètes à partir de leurs écritures et des textes saints, ont bon dos, mais tant que des cons y croient, les coquins en
profitent.
Ces régimes dictatoriaux, c’est bien le capitalisme. L’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, l’Espagne de Franco, le Portugal de Salazar, la Grèce des colonels, le Chili de Pinochet, toutes ces
dictatures ont eu le capitalisme comme système économique et quelques uns ont eu droit aux douceurs des cachots et de la torture, justement parce qu’ils remettaient en cause le système dominant.
L’Allemagne et l’Italie, auraient donc démocratiquement opté pour la dictature. La bourgeoisie ne fait que des coups d’Etat « démocratiques » elle , par urnes ou par armes interposées. La
violence selon elle n’est que le fait des prolos braillards et de leurs meneurs
Face à ce type d’expression, il y a ceux qui vont se précipiter pour nous renvoyer ou nous jeter à la face les dictatures staliniennes . Autres « démocraties populaires » qui n’en avaient
que le nom et dont le système économique est le capitalisme d’Etat, or c’est bien le système économique qui caractérise la nature d’une société. De ce point de vue nous ne pouvons que renvoyer à
nos références, celles qui ont fait leur preuve à l’épreuve des faits et de l’histoire sous la plume d’Andreu Nin, sur le stalinisme et la nature de l’URSS, dirigeant du POUM (Parti Ouvrier
d’unification marxiste) ou encore des trostkystes espagnols sur la question de la défense inconditionnelle et du Pays ouvrier dégénéré. Il suffisait d’écouter et pas seulement eux , les
libertaires ont passé leur temps à expliquer mais les médias ne prêtent qu’aux riches et font le travail qui est exigé par la classe qui les possèdent. Que les capitalistes se rassurent,
heureusement qu’ils ont eu Staline, son armée et sa police, il a été le plus sur de leurs remparts et la social démocratie n’est pas en reste. Ah ! il reste la Chine, capitaliste bien sur à en
faire rêver nos « démocratie » occidentales . Pays vers lequel se précipitent les plus grands capitalistes de la terre, ceux qui nous bassinent avec les droits de l’homme quand ils sont touchés,
comme en 17 et qui ne font fortune parce que justement il n’y a pas de droits de l’homme , de la femme , du travailleur.
L’ordre établi se maintient
selon les conditions, avec plus ou moins d’autorité et selon le rapport des forces qui lui est opposé et imposé. Il ne cède rien, tout doit être arraché, du droit d’expression au droit
d’organisation et une seule condition de ne pas remettre en cause sa position dominante. Les changements de société se font toujours dans la douleur. Les milliards de milliards ne changent pas de
main par un simple bulletin de vote, il faut y allier colonnes et divisions.