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Fiscalité : Bachand n’a rien à envier à Mazarin

Publié le 11 août 2011 par Magazinenagg
(Adaptation du dialogue de Colbert (Charest) et Mazarin (Bachand) dans la pièce d'Antoine Rault, Le Diable rouge, 2008)
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Charest: Pour trouver de l'argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J'aimerais que Monsieur le ministre des Finances m'explique comment on s'y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu'au cou.
Bachand: Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu'on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l'État? L'État, lui, c'est différent. On ne peut pas jeter l'État en prison. Alors, il continue, il creuse la dette! Tous les États font ça.
Charest: Ah oui? Vous croyez? Cependant, il nous faut de l'argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables?
Bachand: On en crée d'autres.
Charest: Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu'ils ne le sont déjà.
Bachand: Oui, c'est impossible.
Charest: Alors, les riches?
Bachand: Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.
Charest: Alors, comment fait-on?
Bachand: Jean, tu raisonnes comme un fromage! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres ni riches! Des Québécois qui travaillent, rêvant d'être riches et redoutant d'être pauvres! C'est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus! Ceux-là! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser. C'est un réservoir inépuisable.

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