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La Planète des Singes, les Origines : ma critique (les films de l'été 2011, partie 2)

Publié le 11 août 2011 par Hellknight @HellKNIGHT2010

la planete des singes, pierre boulle, science-fiction, star trek, aliens, star wars, james franco, john lithgow, freida pinto, david hewlett, reboot, anticipationRéalisé parRupert Wyatt. Durée : 2h00. Genre : Science-Fiction, anticipation, évolutions simiesques.

De quoi ça parle ? (le pitch du film) : Dans un laboratoire, des scientifiques expérimentent un traitement sur des singes pour vaincre la maladie d’Alzheimer. Mais leurs essais ont des effets secondaires inattendus : ils découvrent que la substance utilisée permet d’augmenter radicalement l’activité cérébrale de leurs sujets. César, est alors le premier jeune chimpanzé faisant preuve d’une intelligence remarquable. Mais trahi par les humains qui l’entourent et en qui il avait confiance, il va mener le soulèvement de toute son espèce contre l’Homme dans un combat spectaculaire. (source : Allocine.com)

Les raisons d’aller le voir… ou pas ! (mon avis) : La Planète des Singes, idée initiée par un roman de Pierre Boule, est, ce que l’on oublie parfois, à son époque, une franchise à succès. L’une des toutes premières, d’ailleurs, bien avant Star Trek, Star Wars, Aliens et autres franchises de Sciences-Fiction populaires. N’oublions pas que cet univers aura donné lieu à pas moins de 5 films et une série TV, ainsi qu’un merchandising relativement conséquent, dans une durée relativement courte, à la fin des années 60 (le 1er film datant de 68) jusqu’au début des années 70, ce qui n’est pas rien. Et puis cet univers aura fini par reposer, victime probablement de sa principale qualité, être un pur produit de son époque, et utiliser la Science-Fiction pour parler des angoisses d’une époque précise. L’histoire aurait pu en rester là, mais l’époque actuelle est au manque cruel d’idées et à la volonté de rebooter, ou à la perpétuation de tous les univers précédents ayant fontionné, et ayant leurs fans. On a eu ainsi droit au reboot de Star Trek, et une préquelle à l’univers d’Aliens est en préparation. Une époque qui se prête assez bien au retour de La Planète des Singes, dix ans après l’”échec” du remake de Tim Burton, dont le principal défaut aura été de manquer, contrairement au film initial, cruellement de fond (le film n’aura en général pas vraiment été apprécié, et n’aura pas marqué un redémarrage de la franchise, faisant d’ailleurs parler de lui pour des points de détail, finalement).

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Mais abordons un peu le film reboot que la firme FOX nous offre en cet été 2011. La Planète des Singes, les Origines  est un film “batard”, à l’image des créatures mi-hommes mi-singes de la franchise, qui comporte autant de bonnes idées, de qualités, que de défauts. Mais pour constituer finalement un spectacle plaisant, sympathique, un bon blockbuster d’été. Ainsi, le film commence par une entrée en matière indéterminée : une jungle comme il en existe beaucoup, avec des singes évoluant au sol les uns derrières les autres. Une entrée en matière destinée à dérouter le spectateur, qui ne sait pas où il se trouve, ni quand. Bien entendu, avec une saga qui joue avec l’importance de sa temporalité, dont l’un des intérêts est de produire au final une chronologie, la question du quand est d’intérêt. Puis on nous “rassure” : le film se déroule à notre époque. Nous allons alors suivre le travail de la société Gen Sys, une société utilisant la recherche scientifique à des fins financières, afin de vendre de futurs traitements médicaux. Le connaisseur du premier film appréciera alors énormément les nombreux clins d’oeil par rapport au premier film (le même surnom donné à une singe et à CHarlton Heston, “Bright Eyes”), jusqu’à une réécriture quasiment complète d’une partie du film, avec les hommes ayant pris la place des Singes dans le 1er film, et inversement. Des clins d’oeil, le film n’en manquera pas. Avec un déroulement qui propose finalement toute une suite de séquences comme autant de petits épisodes se faisant suite. Du coup, on pense à beaucoup d’autres oeuvres, en regardant ce film : la préparation d’une évasion digne de la série Prison Break, avec un César aussi malin que Michael Scofield dans la façon de réfléchir à s’évader, et la façon de se gagner la confiance d’autres détenus. La révolté des Singes, point d’orgue du film, fera penser à la révolte des Robots dans I, Robot. Sans compter une fin qui rappellera peut-être celle de L’Armée des 12 Singes. Finalement, on se dit que ce film est à l’image de bien d’autres : si la construction dramatique, avec pas mal d’endroits-clés, moments où l’intensité dramatique, l’émotion sont à leur comble (moments d’ailleurs qui peuvent en rappeler d’autres dans X-Men : First Class), se rencontrent jusqu’à la fin, on en passe par certains passages un peu longs et ennuyeux, où l’on s’attarde à filmer en évolution les Singes, véritable prouesse technique, au point que l’on a parfois l’impression d’être devant un documentaire animalier. Pour une telle oeuvre, dont les Singes, et en particulier Cesar (particulièrement émouvant, touchant, pour un singe), sont les principales vedettes du film, on souffrira de personnages stéréotypés, presqu’attendus : le “héros”, confronté à une “nouvelle” espèce, sa fiancée, le collègue quelque peu enveloppé, le petit con idiot, méchant et tête-à-claques, le grand patron aveuglé par l’appât du gain, etc… A tel point que peu importe les acteurs engagés pour les incarner, n’importe qui d’autre aurait convenu, finalement.

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En résumé : parmi les qualités du film, un travail exceptionnel sur le personnage de César, fort réussi, et un scénario malin qui gagne en intérêt quand on connaît la saga, la crédibilisant même, et qui ménage son lot de scènes émouvantes, avec quelques idées inspirées. Parmi les défauts du film, quelques longueurs, et des personnages attendus et stéréotypés. Mais surtout, une écriture très “sérielle”  un film écrit comme autant de petits épisodes, lui-même devant servir à la fois de film autonome et de premier épisode s’inscrivant dans une plus grande franchise, tout succès devant entraîner son lot de suites.Mais de façon générale, on peut considérer La Planète des Singes, les Origines comme un 2nd reboot réussi, après X-Men : First Class.

Côté casting – l’intérêt pour les sériephiles :  C’est la tendance, on y échappera pas avec ce film : Hollywood recrute désormais dans les acteurs et actrices issus du petit écran. On notera donc ici la présence dans un rôle secondaire de David Hewlett, le Dr Rodney McKay de Stargate Atlantis, mais également celle de John Lithgow, vu dans 3ème Planète après le Soleil mais également, plus récemment, dans Dexter.

Note : 4/5.

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