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J’ai déserté
Dans la moiteur d’un jour d’été
L’ardeur de la page blanche
Pris la poudre d’escampette
Sans demander mon reste
Histoire de voir un peu
Le soleil de plus près
Les yeux fascinés d’intense beauté
Nue sur des plages d’amertume
*
Le bruit me parvenait
En cascade et cavalcades
.
Sur une place
Les cigales n’avaient plus le monopole de la parole
Quelques fous grattaient leurs délicates guitares
Devant un maigre public
Une peu plus loin le linge photographique séchait
En attendant le prochain orage
.
Et il vint
*
L’esprit au fond d’une bière
Mousse au bord des lèvres
Paupières lasses de lumière
J’ai suivi un instant ta marche
Déjà mes rêves nous emportaient
Vers un ailleurs tissé d’amour certain
Loin des flonflons et des fausses apparences
.
Dans un crépuscule de grêle
Ton souvenir s’est vite effacé
Me laissant seul
Devant la page vide
.
Manosque, 11 juillet 2011
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