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Crise financière, politique et… Milan

Publié le 16 août 2011 par Passionacmilan

Crise financière, politique et… MilanLe Monde change, évolue et qu’on le veuille ou non, la crise financière, combinée aux fonctions politiques de Silvio Berlusconi, compliquent les plans de l’AC Milan. La situation économique actuelle ne permet pas de dépenser, en ce moment, le budget de 70-80M (achat + salaire de la première année) qui avait été prévu pour renforcer l’équipe durant ce mercato estival. Les plans initiaux ont fortement été modifiés par les changements récents de la situation financière mondiale. Un président comme Berlusconi ne peut fermer les yeux…

Actuellement, les présidents de clubs, que ce soit Berlusconi, Moratti et tous les autres qui ont des intérêts financiers et économiques (voire politiques) en dehors du monde du football doivent avant tout penser aux problèmes plus graves qui secouent leurs sociétés avant de s’occuper du football, qui reste un jeu, un bonus. Comment ces hommes puissants peuvent-ils ignorer les graves problèmes financiers actuels? Après avoir instauré des mesures drastiques d’austérité en Italie, Berlusconi peut-il se permettre de dépenser 40-50M pour un footballeur? Renoncer à Fabregas n’était plus un choix pour lui mais une nécessité s’il voulait garder un minimum de cohérence. En achetant l’Espagnol, Berlusconi aurait été massacré par la presse.

Galliani est furieux de la situation actuelle : les équipes italiennes ne peuvent plus se payer les grands champions contrairement aux clubs espagnols, qui eux, préfèrent fermer les yeux sur la crise. En Espagne, le système est différent, les banques continuent à prêter même aux des clubs déjà très endettés… Tout cela car le football est un moyen de contrôle social : plus les gens souffrent de la crise, plus il est préférable de les éloigner des problèmes plus graves : panem et circenses… Mis à part les deux grands clubs espagnols, qui sont les seuls à avoir dépenser beaucoup d’argent sur le mercato? Les Arabes et les Russes qui disposent de richesses incommensurables.

Malheureusement, Milan dépend également de la vie politique et de l’humeur de Berlusconi. Parfois il décide de dépenser sans compter; s’il est de mauvaise humeur, il ferme le portefeuille; idem s’il pense que son investissement lui apportera aucun avantage politique; l’année suivante, on ne sait pas… C’est à Galliani à s’adapter mais c’est difficile de savoir sur quel pied danser… Si le club a décidé d’investir, il investira. Si ce n’est pas le cas cela signifie que le club ne désire pas investir, pas qu’il n’y a aucun joueur intéressant sur le marché… Si au niveau de la société, un investissement n’est pas nécessaire alors le club mise sur ses propres ressources. L’AC Milan sait très bien pouvoir confirmer son titre en Italie avec son équipe actuelle mais est également conscient qu’il est serait presque impossible de rivaliser avec les grandes équipes européennes actuellement. Donc pourquoi dépenser des sommes folles?

Tout ça pour en revenir au mercato de Milan. La stratégie était d’essayer jusqu’au bout d’arracher Fabregas tout en observant d’autres situations, conscients du fait que plus la fin du mercato approche, plus les prix diminuent. C’est surtout le cas pour des joueurs de second plan. Quel est le sens d’engager un Montolivo en juillet en sachant que lors des derniers jours du mercato, la Fiorentina devra choisir entre accepter le transfert aux conditions imposées par Milan ou garder un joueur contre sa volonté et contre l’avis du peuple?

Cela semble très peu crédible que Fabregas puisse être l’unique option du mercato. En réalité il y a très peu de joueurs disponibles sur le marché capable d’augmenter considérablement la qualité du milieu milanais. Dans ce cas, la question à se poser est donc : quelle stratégie de mercato adopter? Engager des joueurs moyens qui ne seront jamais des champions ou chercher des jeunes talents, qui sont loin d’être des top players, qui n’ont pas une grande expérience internationale mais qui sont tout à découvrir? Des joueurs comme Eriksen, Poli, Parolo, des investissements pour le futur contrairement à un retour de Kakà qui couterait cher (rien qu’au niveau salaire) en plus d’être risqué. La situation actuelle du foot italien empêche les clubs d’acheter des champions alors autant former ses propres « top players ». C’est pour cette raison que Milan renforce énormément son centre de formation et achète les meilleurs jeunes talents italiens : former des jeunes champions qui seront attachés à leurs racines…

L’affaire Fabregas en est la preuve : il voulait retourner à Barcelone, c’était une affaire de coeur et aucune offre n’aurait pu lui faire changer d’avis. Milan a tout essayé mais les joueurs ne s’appellent pas tous Eto’o ou Ibrahimovic, qui peuvent être facilement convaincus par de bons dirigeants et une belle somme d’argent. L’attaquant camerounais de l’Inter préfère quitter la Serie A pour le championnat russe où il gagnera 20M par an : 10M ne suffisaient-ils pas? Ce qui lie Fabregas à Barcelone est plus fort que l’argent, d’où l’importance de former des jeunes italiens à Milan, surtout dans la situation actuelle… Galliani se pose beaucoup de questions : Ganso en janvier peut-il suffire? Le retour de Kakà a-t-il un sens tactiquement et techniquement? Montolivo et / ou Aquilani seront-ils suffisant pour augmenter la qualité de l’équipe? Il reste 15 jours pour prendre les bonnes décisions. Il n’y a plus qu’à attendre en sachant qu’à Milan, tout est possible : le pire comme le meilleur…

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