Au Québec, c’est bien connu, les politiciens et bureaucrates savent mieux que le marché ce que le futur nous réserve. Cette particularité, l’omniscience présumée de nos élites gouvernementales, différencie le Québec du reste du monde et assure notre médiocrité économique.
Le gouvernement Charest s’est donné pour objectif que le quart des ventes de voitures en 2020 seront des véhicules électriques. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement subventionne jusqu’à concurrence de 8 000 $ l’achat d’un véhicule électrique.
Comme si cela n’était pas suffisant, le gouvernement a de plus créé un autre programme de subventions pour développer une filière industrielle de véhicules électriques.
En vertu de ce nouveau programme, le gouvernement offre 30 millions en subventions aux assembleurs et manufacturiers de pièces pour véhicules électriques ou hybrides; 25 millions sont prévus pour attirer des projets d’investissement étranger; et 36 millions sont prévus pour subventionner la R et D.
Mais de quoi je me mêle?
La voiture électrique deviendra la norme si et seulement si le marché y trouve son compte. Le jour où le prix de l’essence sera suffisamment élevé et que le prix des véhicules électriques suffisamment bas, les manufacturiers construiront des véhicules électriques et les consommateurs les achèteront sans que le gouvernement s’en mêle.
Le seul résultat tangible que nous puissions espérer de ces nouveaux programmes de subventions est le gaspillage de dizaines de millions, voire des centaines de millions, de l’argent des contribuables.
Entre temps, la réparation des infrastructures désuètes et l’entretien des écoles et des hôpitaux peuvent toujours attendre.