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L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) regroupe dans son analyse les médicaments de qualité inférieure, des copies de produits princeps (médicaments de spécialité) ou de génériques, l’intention frauduleuse, des copies avec des noms modifiés, ceci indépendamment de ce que contiennent les produits, des médicaments de qualité médiocre, ils sont les plus courants (médicaments sous-dosés ou sur-dosés, à délitement trop rapide ou, au contraire sans délitement, ayant un taux d’impureté variable), des médicaments vides (sans principe actif), des médicaments avec erreur de principe actif (souvent des gélules remplies, de façon artisanale ou industrielle, avec de l’amidon). Il est difficile de dissocier les faux stimulants sexuels des faux médicaments de façon générale.
Les premières victimes de ce trafic en développement constant sont, les ressortissants des pays les plus pauvres. Aucun pays n’est à l’abri. Il n’est pas rare de découvrir d’importantes quantités de produits non conformes en Europe ou en Amérique du Nord, mais ce sont les pays en développement qui sont les plus touchés. Ainsi, 25% des médicaments consommés dans les pays en voie de développement seraient falsifiés (50% au Pakistan ou au Nigéria). Selon certains pharmaciens rencontrés même s’il n’y a pas de statistiques le pourcentage de faux médicaments ne doit pas être en dessous de 30% des produits mis en circulation. Ce fléau s’étend dans le monde entier, principalement en Afrique et en Asie. L’Europe et les Etats-Unis, eux-mêmes, ne sont cependant pas épargnés.
En 2007, le rapport du Secrétariat de l’OMS du 18 décembre 2008 intitulé Produits Contrefaits, les autorités de la plupart des pays membres de l’Organisation Mondiale de la Santé ont détecté plus de 4 cas de produits médicaux nocifs par jour.
Tous les types de produits sont concernés. Les médicaments chers ou peu coûteux, les produits de spécialités comme les génériques. Ils se retrouvent dans les pharmacies communautaires et les hôpitaux. Dans les pays en développement, la vente de médicaments dans la rue est très fréquente, ce qui rend la régulation et le contrôle d’autant plus difficile.
Le caractère illégal du trafic de faux médicaments et le faible engagement des États pour l’endiguer rendent difficile la collecte de données. Cependant les experts du domaine de la santé et les acteurs de terrain s’accordent pour décrire une situation alarmante.10% des médicaments vendus sont non conformes, ce qui représente, en termes de chiffre d’affaire au niveau mondial, plus de 52 milliards d’euros (75 milliards de dollars) selon l’OMS. Plus de 50% des médicaments mis en vente sur internet sur des sites qui cachent leurs adresses sont faux ou falsifiés.
Selon certaines données, le trafic de faux médicaments serait 25 fois plus rentable que la vente de la drogue.
L’achat des médicaments dans les pays où il n’y a pas de sécurité sociale, représente le deuxième poste dans le budget des familles. La qualité des médicaments constitue dès lors un enjeu économique considérable pour les populations.
Au Bénin et selon une étude réalisée en 2010 par le Conseil d’Analyse Économique de la Présidence de la République et intitulée "Marché parallèle des médicaments au Bénin", environ 3,4 milliards de francs CFA la consommation finale moyenne annuelle de médicaments parallèles des ménages pour la période 1990-2006. Ce qui représenterait environ 0,24 % du Produit Intérieur Brut ( PIB).
Les bénéfices de ce commerce sont en voie de supplanter ceux du trafic dont il a emprunté les méthodes, le trafic de la drogue. Alors qu’un usager de drogue sait qu’il absorbe un produit prohibé, un malade, lui, ne sait pas que le médicament qu’il prend est dangereux.
Aujourd’hui, mis à part quelques rares pays du monde où la riposte commence à s’organiser, les autorités n’ont pas pris les mesures qui s’imposent pour prévenir et contrôler ce grave préjudice pour la santé publique.
La fabrication, le trafic, la vente de médicaments et de vaccins falsifiés sont d’autant plus prisés par les réseaux criminels internationaux que la communauté internationale, les institutions internationales n’ont pas réagi avec la même vigueur que contre le trafic de drogue.Une estimation précise de la proportion de produits médicaux falsifiés et des faux médicaments sur les marchés nationaux est actuellement impossible. Les chiffres de 2007 cités représentent une augmentation d’environ 20% par rapport à 2006. C’est 10 fois plus qu’en 2000.
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