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Acheter des billets de loterie n’est pas très difficile pour les jeunes de 16 ans et moins

Publié le 20 août 2011 par Alain Dubois

jeu compulsif chez les jeunesUne étude révèle qu’à Montréal, ils y parviennent deux fois sur cinq. -C'est le journaliste André Noël du quotidien La Presse qui aborde les résultats de cette enquête de chercheurs de l’Université McGill et de l’Université de Sherbrooke publiée dans la revue «International Gambling Studies». Pour réaliser cette enquête, six adolescents, dont la moyenne d’âge est de 15 ans et demi, ont été recrutés par les chercheurs.

Chaque jeune a tenté d'acheter un billet de loterie instantanée (gratteux) ou une bière ou les deux (la loi interdit aussi la vente de boissons alcoolisées aux mineurs). Sur près de 500 tentatives d'achat. L'étude révèle que seulement 60% des détaillants respectaient la loi en vigueur.

«Il est bien établi que les jeux de hasard, longtemps considérés comme une activité d'adulte, sont maintenant pratiqués par une proportion significative de mineurs, soulignent les auteurs. La popularité des billets de loterie et des gratteux est probablement le résultat de leur très grande disponibilité, ainsi que de leur promotion active et de leur soutien par les gouvernements et l'industrie (du jeu).»

Même si la loi interdit la vente de billets de loterie aux mineurs, 40% des détaillants de la région de Montréal ne la respecte pas. Par ailleurs, une autre étude a révélé, par le passé, que 17% des jeunes fréquentant les écoles secondaires du Québec affirment acheter des billets de loterie.

Loto-Québec ne s’estime pas responsable de ce phénomène.

Interrogée par le quotidien, une porte-parole a rappelé que la société d’État ne tolère pas la vente de billets aux mineurs, avant d’ajouter que les commerçants fautifs doivent suivre une formation dès le premier avertissement, perdent leur permis de vente durant 15 jours au troisième, et pendant un an s’ils sont pris en défaut une cinquième fois.

En moyenne, une vingtaine de permis de vente (le plus souvent pour quelques jours) sont suspendus annuellement depuis 2006, sur 8670 points de vente.

Le journaliste indique que «d'autres études montrent que les adolescents constituent une part importante de la clientèle des dépanneurs, souvent situés près des écoles. Une recherche a montré que 77% des adolescents vont dans les dépanneurs au moins une fois par semaine; 73% d'entre eux se disent influencés par les éléments promotionnels qui s'y trouvent. Or, la publicité de Loto-Québec est très visible dans tous les points de vente.

Malgré la loi, 17% des jeunes des écoles secondaires du Québec affirment acheter des billets de loterie instantanée. »

Sur le site du Centre international d'étude sur le jeu et les comportements à risque chez les jeunes (Université McGill) il est indiqué qu'«au Québec, pour l'ensemble des élèves du secondaire, environ 4% sont des joueurs à risque et 2% sont des joueurs pathologiques. Parmi les élèves qui rapportent avoir joué au moins une fois entre octobre 2005 et octobre 2006, on trouve 11% de joueurs à risque et 6% de joueurs pathologiques, avec, dans tous les cas, deux fois plus de garçons que de filles. »

Article original sur CyberPresse: ICI

Images: Raymond VigerWord Press: http://raymondviger.wordpress.com/


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