Les semaines se suivent… et se ressemblent. Une fois encore je vais vous infliger pour commencer mon couplet sur la Marne triomphante avec le Stade de Reims désormais seul leader de la Ligue 2. Une quatrième victoire en autant de rencontres et un stade Auguste-Delaune qui retrouve sa ferveur d'antan avec encore près de 12000 spectateurs vendredi soir. Des années que l’on attendait cela du côté de ma Champagne natale. Si ça continue, je vais commencer à actualiser mes fichiers puisque nous avions dit avec mon éditeur que nous rééditerions le livre « Stade de Reims, une histoire sans fin », le jour où les Rouge et Blanc retrouveraient l’élite. Ok, ok, on ne s’enflamme pas… Je vais encore attendre un p'tit peu... Genre 34 journées de championnat...
Et au passage, pour les quelques remarques sarcastiques entendues ici où là, le Stade de Reims, c'est quand même six titres de champion de France (1949, 1953, 1955, 1958, 1960 et 1962), deux Coupes de France (1950 et 1958), deux finales de Coupe des Clubs champions (1956 et 1959) contre le Real Madrid et l'ossature de l'équipe de France dans les années 50-60 avec les Kopa, Fontaine, Piantoni, Batteux, Marche, Hidalgo, Sinibaldi, Jonquet etc. Ok, ça ne date pas d'hier mais bon...
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Hommage maintenant à un immense champion du sport français. Cette semaine, Thierry Gueorgiou a remporté trois nouveaux titres mondiaux à l’occasion des WOC organisés sur le site Savoie – Grand Revard. Le voilà désormais avec un palmarès unique. Dans une très grosse ambiance, le Stéphanois a conclu son festival par la victoire en relais avec Philippe Adamski et François Gonon, eux aussi très performants tout au long de la semaine (3e place de François sur le longue distance et des top 10 pour Philippe). Et dieu sait que les Bleus courraient après ce titre toujours plus fort que les autres car il est paretagé. Après la guêpe avalée par Thierry Gueorgiou en 2008 alors que la France était en tête, après le sauvetage d'un coureur sérieusement blessé en pleine forêt en 2009, et après la balise manquée en 2010, rien n'a cette fois pu empêcher les trois complices d'aller chercher l'or mondial. Avec dix titres mondiaux depuis le début de sa carrière (moyenne distance en 2003, 2004, 2005, 2007, 2008, 2009, 2011 ; sprint en 2007 ; longue distance en 2011), « Tero », son surnom, dont le contrat de sportif de haut niveau avec la Gendarmerie s'achèvera dans quelques jours, s'installe tout en haut des meilleurs orienteurs de tous les temps et même parmi les plus grands sportifs français, toutes disciplines confondues. Un grand respect !Content de voir aussi que les news publiées sur lequipe.fr par un certain PGB (mais qui ça peut bien être…) ont été largement retweetées et « facebookées » (ICI). La preuve qu’un sport comme la CO peut intéresser et, comme beaucoup d’autres disciplines, mériteraient une plus large exposition.
Petit rappel pour les non initiés
La course d'orientation, c'est quoi ?. - La Course d'Orientation est un sport reconnu de haut niveau par le Ministère des Sports. La Fédération Française compte plus de 7000 licenciés. Les orienteurs découvrent au dernier moment l'itinéraire auquel ils vont être confrontés et sur lequel il devront valider tous les postes (balises), le plus rapidement possible. En plus de courir vite (dix fois médaillé dans des Mondiaux d'orientation, le Suédois Jorgen Martensson vaut 2h12' au marathon), les champions doivent quasi instantanément déterminer le meilleur itinéraire d'un point à un autre en tenant compte des dénivelés ou de la nature de la végétation rencontrée (la ligne droite est ainsi rarement le chemin le plus rapide...). Sprint, moyenne distance, longue distance et relais sont les quatre titres décernés dans les grands rendez-vous. La course d'orientation de compétition n'a rien à voir avec son image traditionnelle mais est un réel sport de très haut niveau avec des athlètes qui s'entraînent plus de 25 heures par semaine. La CO est particulièrement prisée et développée dans les pays nordiques.
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Là aussi une « répétition » par rapport à la dernière news avec le grand coup de chapeau à Super Chouchoute Marion Lorblanchet qui a décroché ce week-end en Allemagne le titre européen de triathlon Xterra.Si vous vous demandez pourquoi Bubu est une des chouchoutes de ce blog, je vous invite à relire une chronique parue sur lequipe.fr dans ma vie d'avant... Ca s'appelait "Pas de mal à se faire du bien", c'est ICI et vous comprendrez mieux la dimension sportive mais surtout humaine de cette jeune femme.
Avec en plus l’or d’Olivier Marceau dans la course hommes, un bien beau week-end. Même s’il court depuis 2004 sous les couleurs suisses, Olivier reste le seul triathlète tricolore à avoir été champion du monde de triathlon distance olympique, en 2000, à Perth.Une fois encore je vous incite fortement à aller lire son site internet. www.oliviermarceau.com Inimitable et vraiment très drôle. Extrait de la dernière news d'Olivier : "Ne revenons donc pas sur ce début de saison calamiteux en terme de récits sur mon site, il m’a manqué quelques belles contre performances, quelques branlées mémorables pour les partager avec vous : les belles courses, les victoires, il y a toujours plein de monde pour les raconter c’est pas drôle, moi je préfère les résultats foireux dont personne ne parle, les fonds de classements vaseux, les désillusions notoires, eh oui il faut aussi en parler du sportif désabusé qui plante ses courses…"
Merci au passage à Jacky et Vanessa de www.triathlon-hebdo.com pour les photos et infos qui m’ont permis de glisser une news sur lequipe.fr ICI
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Même si j’avais bien évidemment un background dressage, pour être honnête, je me demandais ce que ça ferait de commenter de 9h30 à 17 heures le passage de 30 cavaliers, qui plus est dans un Grand Prix où tous effectuent la même reprise. Sentiment renforcé par les commentaires habituels de quelques personnes du genre « ah ouais, tu commentes le dressage… Eh bien bon courage ». Où l’impression de partir au casse-pipe. Eh bien très sincèrement, j’ai vraiment beaucoup aimé. A l'issue de ces Europe, si le piaffé, le passage, la pirouette, les lignes de changements de pieds un temps ou deux temps, les transitions montantes et descendantes ou encore la diagonalisation ou le rassemblé conservent encore une part de leur mystère, j'ai eu l'impression de suivre une formation en accéléré.
Le secret de ces disciplines basées sur un jugement humain et non sur un chrono, une longueur ou un chiffre, c’est d’avoir un spécialiste à vos côtés qui vous décrypte, qui vous explique et vous initie aux subtilités pour mieux comprendre ensuite la note obtenue. Un immense merci donc à Rémy Issartel, notre consultant dressage.
L’interactivité que j'ai essayé de développer à travers le Facebook d’Equidia a également permis de répondre en live aux questions des téléspectateurs et de constater que devant les écrans d’ordinateur branchés sur Equidiawatch, il y a des grands spécialistes mais aussi des néophytes venus parfois par curiosité et toujours par passion des sports équestres. D’où l’importance dans les commentaires de n’exclure personne. Des questions très pointues, d’autres basiques, mais le même intérêt pour cette discipline. A retenir et mettre en application dès la semaine à venir avec à partir de jeudi les championnats d'Europe de concours complet, à Luhmühlen, près de Hambourg. Ce sera cette fois un commentaire sur place, toujours plus pratique pour relater l'ambiance de la compétition. Et de l'ambiance, il risque d'y en avoir avec notamment une équipe de France qui tentera d'aller chercher une qualification olympique (terminer dans les deux meilleures équipes hors Allemagne, Belgique et Grande-Bretagne).Pour info, je vous recycle ci-dessous des extraits de'un article que j’avais écrit dans ma vie d’avant, à L’Equipe. Un article paru en 2008 lors de la présentation du CDI de Lyon. Il évoquait déjà les clichés et les a priori véhiculés autour du dressage et qu’il s’agit aujourd’hui de faire tomber :
Oui, le dressage est un sport
Souvent associé à une image vieillotte, le dressage présente pourtant pas mal d’arguments pour chasser les idées reçues.
« Rébarbatif », « pas un sport », « un truc de vieux »… Les spécialistes de dressage ont appris à encaisser les hâtifs et souvent obtus jugements de valeur sur leur sport. Engoncés dans leur queue de pie et affublés de leur haut de forme, les cavaliers de dressage s’affichent il est vrai loin des standards tant courtisés du « fun » et du « tendance ». « On laisse dire, raconte Maxime Collard, jeune fille moderne de vingt-deux ans, sixième de la finale de Coupe du monde des jeunes cavaliers 2007 et parfaite illustration que le dressage n’est pas réservé aux « seniors ». Généralement, ces critiques ne sont pas argumentées parce que les gens ne connaissent pas du tout notre sport ou alors n’ont jamais eu le ressenti de notre discipline. »
Pour ceux qui estiment que la notion de « sport » se mesure exclusivement aux litres de sueur versés et aux watts d’énergie musculaire, la jeune Maxime, partagée entre des études supérieures et sa pratique d’une discipline découverte à onze ans, apporte là aussi un élément en sa faveur : « Nous avons quand même un animal de 600 kilos sous la selle. Il y a donc forcément un rapport de forces. » « Le dressage, c’est un mélange de physique et d’artistique, précise Alain Francqueville, l’entraîneur national. Or, quand c’est bien fait, un peu à l’image de la danse et de la gymnastique, l’artistique masque la dimension physique, les gens ont l’impression que c’est facile. » A l’image d’un drive de Tiger Woods en golf, une reprise d’une championne comme Anky Van Grunsven donne en effet la même sensation de fluidité et d’aisance. L’erreur serait de penser qu’il s’agit juste de monter sur le cheval pour en obtenir la même prestation.
Les notions de programmation et d’évolution propres aux autres sports, est également essentielle en dressage. « Le cheval est aussi un athlète, éclaire Francqueville. Il est d’ailleurs considéré comme tel dans les règlements (notamment en matière de lutte antidopage). Il suit une préparation sur plusieurs années. On développe ses qualités musculaires ou de flexibilité de façon à avoir le plus d’expression possible. C’est l’apprentissage de tout un répertoire. Tout est également planifié physiologiquement pour arriver au pic de forme au bon moment. Comme un pianiste n’interprète pas un concerto tous les jours, un dresseur ne récite pas sa reprise quotidiennement. On passe par plusieurs périodes avec des thèmes de travail différents comme le souffle, la résistance, le tout en étant en permanence à l’écoute du cheval. »
Aujourd’hui, les adeptes de l’équitation sont convaincus de la « sportivité » du dressage. La progression du nombre d’épreuves organisées en France (2650 en 2007 contre 1660 en 2001) et surtout des engagements (plus de 25000 par an) en témoigne. Reste donc désormais à convaincre le grand public. « Tout d’abord, il faut de préférence aller voir le « produit fini », c’est-à-dire le haut niveau, conseille l’entraîneur national. Nous devons aussi faire un effort pour éduquer les spectateurs et aider à la compréhension de notre discipline. A l’étranger, le public est équipé de casques et entend les commentaires d’un juge. Quand les gens comprennent ce qu’ils voient, ils deviennent ensuite de vrais aficionados. »
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Du cinéma pour finir. Au programme "La piel que habito", le dernier Almodovar. Une fois encore avec l'Espagnol, du grand cinéma. Troublant, très puissant et il est vrai un peu glauque... surtout quand à la fin on a compris tous les tenants et abouttissants de l'histoire. Difficile de vous raconter le pitch, mieux vaut y aller pour se faire une idée. Mention particulière pour l'actrice Elena Anaya. Une fois encore Almodovar a déniché une actrice en remarquable, y compris esthétiquement. Il n'y a donc pas que Pénélope Cruz dans la vie... En tout cas, vraiment une délicieuse soirée.