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Libye – le défi de la fragmentation et l’éclatement du pays

Publié le 22 août 2011 par Labasoche

Libye – le défi de la fragmentation et l’éclatement du pays
La Libye est un baril de poudre avec des réserves de pétrole et de gaz… Un pays incontrôlable pour le gouvernement de transition… avec ses désaccords entre les mouvements rebelles du CNT. Un bourbier pour l’Otan et les pays de coalition, au même titre que celui de l’Irak et l’Afghanistan. Il ne faudra pas compter sur l’appui des USA qui ne veulent pas s’engager, suite au traumatisme encore très vivace de l’Irak et de l’Afghanistan.

Un pur regroupement hétéroclite de circonstances

Certes ! Mais de nombreuses incertitudes planent sur la Libye. Ce lundi d’ailleurs, les dirigeants occidentaux ont laissé percevoir leur inquiétude en appelant à éviter toute vengeance et toute partition du pays. Ainsi le secrétaire général de l’Otan, le danois Anders Fogh Rasmussen, a appelé le CNT à garantir une transition dans le calme et incluant toutes les parties.

La rébellion est en effet un pur regroupement hétéroclite de circonstances allant de jeunes Libyens éduqués en Occident à d’ex-djihadistes, en passant par les représentants de tribus et d’anciens membres du régime de Kadhafi. Le CNT, formé le 27 février, après la chute de Benghazi, a lui-même été affaibli par des querelles internes comme en ont témoigné les tensions après l’assassinat le 28 juillet dernier d’Abdel Fatah Younis, un ancien fidèle de Kadhafi passé à la rébellion pour en devenir ministre de la Défense.

De « graves dissensions »

Mais il ne s’agit pas des seules incertitudes. La société libyenne est traversée de « dissensions graves » comme celles existant entre l’est et l’ouest du pays ou encore entre les différentes tribus, souligne Jean-Yves Moisseron, rédacteur en chef de la revue « Maghreb-Machrek ». De plus, souligne le chercheur à l’IRD, « les forces politiques en Libye sont extrêmement fragmentées ». L’un des risques, ajoute-t-il, est de voir une concurrence s’installer entre tribus, notamment pour l’accès aux ressources pétrolières du pays alors que le redémarrage de l’économie est fondamental pour assurer une certaine stabilité.

La tâche des futurs dirigeants est d’autant plus lourde que le colonel Kadhafi a dirigé le pays sans construire un Etat moderne, doté d’institutions. Comme le soulignait récemment une étude du think tank International Crisis Group, « le système politique officiel n’a été en grande partie qu’une façade derrière laquelle Kadhafi et ses proches s’abritaient pour tenir les rênes du pouvoir ».

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