Rien ne vaut un bon puzzle pour vous faire connaître par le détail une oeuvre de Maître ...
Et ce matin, le puzzle n'est pas encore terminé, le plus difficile consistant en deux zones : le feuillage et le ciel...comme toujours.
Il avait fallu déjà trouver un support suffisament grand pour stocker le puzzle dans ses phases intermédiaires : 55 sur 60 ! Il nous a fallu décortiquer un dos de sous-verre ...Hugo s'y est mis et même Apolline, vite découragée. Mais Hugo est très fort. Il a l'oeil très acéré et adore faire des puzzles.Je ne sais tout de même pas si, maintenant que je suis toute seule, je vais enfin le terminer !(1) Dans la mythologie grecque, Ariane est la fille du roi Minos de Crète. Elle tombe amoureuse du héros Thésée et l'aide à s'échapper (grâce à son fil …) après qu'il eut tué le Minotaure, un monstre mi-homme, mi-taureau. Ariane, à gauche, recule, surprise. Titien a peint cette oeuvre pour Alphonse d'Este, duc de Ferrare, un grand mécène amateur de sujets mythologiques.Ariane a été abandonnée sur le rivage de l'île de Naxos par son amant Thésée, dont on voit le navire s'éloigner sur la gauche. Elle est découverte par le dieu Bacchus qui mène une procession de ménades et de satyres dans un char tiré par deux guépards (qui étaient des léopards dans le texte originel de Catulle, et dont les modèles ont probablement été les guépards de la ménagerie du duc). Bacchus bondit dans les airs vers Ariane, effrayée, dans l'intention de l'emporter avec lui pour en faire son épouse. Dans le ciel, au-dessus d'Ariane, on voit la couronne que Bacchus vient de jeter et qui est devenu la constellation de la couronne boréale.
La composition est divisée de façon diagonale en deux triangles, l'un de ciel bleu (peint avec le couteux pigment extrait du lapis-lazuli) et incluant Ariane, et l'autre à prédominance de brun et de vert où la suite de Bacchus est lancée dans des danses effrénées. Bacchus, quant à lui, traverse cette diagonale en faisant mouvement vers Ariane. Le suivant de Bacchus autour duquel s'enroulent des serpents est inspiré de la sculpture grecque antique du groupe du Laocoon, alors récemment redécouverte à Rome. L'épagneul King Charles qui aboie au petit satyre est un motif récurrent dans les œuvres de Titien et était probablement un animal de compagnie de la Cour du duc. Dans l'urne d'or en bas à gauche est inscrite la signature de l'artiste (TICIANVS)
(Le Titien -1522-1523 National Gallery, Londres 175,2 cm x 190,5 cm Huile sur toile)