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Cowboys et Envahisseurs : l’art du ridicule

Publié le 23 août 2011 par Yccallmejulie

Cowboys et Envahisseurs : l’art du ridiculeLa semaine dernière, sous le soleil ricain, j’ai pu voir Cowboys & Aliens. Ma motivation était plutôt à son paroxisme. J’allais découvrir le film dans un cinéma comme on en fait plus, avec des tables entre chaque siège et un bar qui vous vend bières et vins pendant la séance. C’est donc munie d’un demi de Yuengling que j’ai découvert la dernière réalisation de Jon Favreau (monsieur Iron Man). Et je dois dire que les bras m’en sont tombés.  Entre un Daniel Craig (que pourtant j’adore) version thin et caricaturale de Clint Eastwood, Harrison Ford version poivre et sel, chemise blanche sale et gilet sombre qui nous plonge dans la nostalgie Star War (nous aussi on a vieilli alors?), Olivia Wilde version fairy immaculée, plus les envahisseurs version Alien le film avec double effet « kiss cool » (je n’en dis pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir) : le mix est impossible à digérer.

Pourtant les moyens étaient là (je rappelle que dans la douzaine de producteurs se trouvent Steven Spielberg et Ron Howard). Le résultat souffre sérieusement d’un manque d’humour (quand je pense à ce qu’un Blake Edwards aurait pu faire du sujet). Le problème vient de ce que Jon Favreau avec un sujet aussi délirant a voulu construire un vrai western. Pour reprendre les mots d’Harrison Ford : « Jon Favreau n’était pas intéressé par la parodie, ni l’humour, il voulait faire un western solide, en ajoutant des extraterrestres ». Ce qui fonctionne dans les premières 20 minutes (avec d’excellent second rôles : Paul Dano et Sam Rockwell). D’ailleurs, la bande-annonce française se concentre sur cette première partie (voir vidéo ci-après). Dès l’arrivée des envahisseurs, la dimension Sergio Leone du film se démantèle.  Sans second degré, chaque scène tourne au ridicule. Je me suis marrée, mais après le film, prise avec mes amies d’un fou rire aigu pendant la pause toilette de fin de séance. Le dernier énorme ratage cinématographique que j’ai vu, dans un autre genre, est Nine (super casting, bonne idée, bon réalisateur pour, au final, une comédie musicale lourde et factice). Bien sûr, je me suis empressée d’aller lire les critiques pour savoir si j’étais la seule à trouver le film si joyeusement loupé. Et j’ai dégoté cette review qui résume mon impression au sortir de la séance (à lire en anglais pour celles et ceux qui ne craignent pas les spoilers).


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