Dans une interview publiée (vendredi 5 Aout dernier), le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche fait mine de s’interroger sur “l’utilité” et “l’impact” de la mise en place d’un 10ème mois de bourse, promise par Nicolas Sarkozy en 2009 et par Valérie Pecresse en 2010 pour tenir compte de l’allongement de l’année universitaire. Le gouvernement essaie ainsi de justifier par des détours compliqués qu’il s’apprête à ne pas tenir sa parole.
La réalité, c’est que l’UMP n’a jamais voté les crédits nécessaires pour financer ce 10ème mois de bourse. Comme l’a relevé la Cour des comptes en 2010, “le programme 231 [vie étudiante] souffre depuis au moins trois ans d’une mauvaise programmation de ses crédits, c’est-à-dire en fait d’une mauvaise évaluation des engagements à prendre au titre des bourses.”
Le Parti socialiste appelle fermement le gouvernement à tenir ses engagements vis-à-vis des étudiants et à verser dès la rentrée un dixième mois plein de bourse en faisant voter un financement budgétaire complémentaire, faute de quoi les crédits nécessaires seront pris aux universités et à la recherche, dont les moyens sont déjà insuffisants.
Pour l’instant, le seul acte du nouveau ministre pour la rentrée est de porter gravement atteinte au pouvoir d’achat des familles et des étudiants en décidant d’augmenter le coût de la vie étudiante (resto U, Sécurité sociale, frais d’inscription, etc.). Les promesses du président du pouvoir d’achat se sont évaporées et Laurent Wauquiez en prend acte en devenant le ministre de la vie chère pour les étudiants et leurs familles.