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Fins grains de poussières
Effacent ton visage
Sourire offert à l’ouverture des portes
.
Il en passe tant par un simple regard
Lèvres frémissantes dans le petit jour
.
Dans cette minute
Tissée de silence
Se tient debout un monde
Ignoré et superbe
Dont les rêves sont fleuves
Rois de l’autre versant
*
Je voudrais savoir cueillir
La tendre fleur qui repose
A l’abri des tourments
Sous les velours de peau
Dans la courbe de tes reins
A l’instant même où tes lèvres s’ouvrent
.
Aimer ne se dit mais se pense
Aimer se vit dans cet autre univers
*
Mes doigts accueillent ton regard
Diamant rayonnant dans le petit jour
.
Dans un moment d’égarement
Je cède à la fatigue endémique
Ma tête penche
Vide de toute substance d’idée
.
Me voilà endormi
Au creux de ton épaule
.
Manosque, 12 juillet 2011
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