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L’ascenseur social s’est arrêté (devant la suite de DSK et consorts)

Publié le 24 août 2011 par Mister Gdec

L’ascenseur social s’est arrêté (devant la suite de DSK et consorts)

 Quel monde de fous ! Faudrait quand même savoir où va ce gouvernement ! Car la crise, hein, elle ne date pas d’hier ! Pourtant,qui a fait le choix à travers ses trois derniers exercices budgétaires postérieurs de favoriser les plus aisés de nos concitoyens ? Qui a laissé Madame Bettancourt accumuler des arriérés d’impôts de quelques 50 millions d’euros pendant les années 2004 à 2007 ? Qui a renfloué les avoirs de Tapie, soit 285 millions, au détriment du contribuable ? Qui a fait peser l’essentiel des efforts financiers sur les salariés, à travers notamment la réforme des retraites, mais aussi l’augmentation sans précédents du gaz, de l’électricité, le déremboursement d’une part de plus en plus massive de nos médicaments ? Et cela sans aucune contrepartie de la part de ceux qui se sont le plus enrichis ces derniers temps ? (Demandez donc à Servier, tiens, pour seul exemple, qui se vante de n’avoir même pas subi la crise du Médiator…  déclaration particulièrement choquante).

 Qui a décrété qu’un bouclier fiscal était nécessaire sous peine de voir les plus riches fuir notre pays ? Et voilà qu’aujourd’hui la presse fait ses choux gras de ces riches qui appellent à payer plus d’impôts, suivant en cela l’exemple de Warren Buffet… Quelle inconstance ! Quelle incohérence !

 Une prise de conscience collective des grandes fortunes de France, me direz vous ? Faudrait quand même pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages ! Ne serait-ce pas là plutôt le signe le plus flagrant que les riches commencent à avoir peur ?

 Et bien, transmettez leur ce petit message de notre part : ils ont raison. Car d’avoir laissé leurs congénères insatiables trop tirer sur la corde, au plus grand mépris de l’intérêt collectif, ils récolteront indistinctement le fruit de leur cupidité sans freins. (N’aurait-ce d’ailleurs pas du être là le rôle de l’état, que de mettre en place des garde-fous ?).

 Trop tard, M’sieurs dames ! Fallait y penser avant… Plutôt que d’attendre que l’on demande à présent à tous, même (surtout) aux plus modestes, de subir la grande faux de l’austérité sur leurs épaules déjà rasées de près par le chômage, la précarité et l’explosion des prix de l’immobilier ou le mal logement, la difficulté de se soigner…

 Nous ne courberons pas l’échine. Car ce que nous voyons, c’est que ce sont les mêmes qui ont provoqué cette crise (les banques et le système financier) qui sont aujourd’hui à l’origine de l’inquiétude des agences de notations et des investisseurs… A trop accumuler d’actifs pourris, il fallait bien que cela arrive ! Il y a donc une justice ! C’est le serpent qui se mord la queue et se la bouffe !

 Ne serait-ce donc pas une mesure de bon sens, que d’entendre ce que nous dit Mélenchon et d’autres, en laissant volontairement ces fauteurs de troubles se casser la gueule, pour mieux les nationaliser ensuite, et leur redonner enfin leur rôle initial de caissier de la collectivité nationale ? De financeur des actions utiles et nécessaires à l’évolution de notre pays, plutôt qu’à cette formidable entreprise de régression sociale sans précédents à laquelle s’emploie le Gengis Khan des Présidents de France…

 Il serait enfin temps que le système bancaire finance autre chose que des parachutes dorés, des bonus effrayants, des rentes à vie pour des gens qui ne savent plus ce qu’est le travail, et des avions à 259 millions d’euros pour des autocrates mégalos !

 Alors, dans ces conditions, il peut toujours pérorer, aujourd’hui, le Fillon avec son projet de mesures pour encadrer la dette nationale… (tiens, Sarko n’a même pas le courage d’assumer ? Ou place-t-il ses priorités dans ses vacances au Cap Nègre ?). Croyez vous donc vraiment que ce seront les mêmes qui ont aggravé la situation financière de notre pays qui vont s’employer à éradiquer la dette, alors que c’est à eux qu’elle a profité le plus ? Car nous autres, les « d’en-bas », on voit bien que notre pouvoir d’achat n’a pas vraiment augmenté et que, là ou nous pouvions depuis des générations proposer à nos enfants un avenir meilleur, tel n’est plus le cas aujourd’hui…

 Tout çà pour dire que nous n’attendons rien de ce beau discours, qui n’accouchera que de mesurettes, comme la rencontre de Sarkozy/Merkel n’a accouché que d’une souris, en décevant de surcroît les marchés financiers… Pas de bol, le gars. T’es dans un sacré pétrin. Et personne ne te plaindra… A part peut-être Madame Rosso-Debord, dont nous pensons beaucoup de bien. C’est le genre de femmes bien dévouées qui coulera avec le navire… pour les beaux yeux du capitaine.

 Pourtant, il est petit, le capitaine, si petit… Pas du tout à la hauteur des enjeux.


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