Les Harkis sont appelés à se mobiliser pour la Reconnaissance Officielle de la Responsabilité...
Alors que des mouvements de protestation des enfants de harkis se préparent depuis quelques mois pour faire reconnaître la responsabilité de l'État dans l'abandon et le massacre des harkis laissés en Algérie au lendemain des accords d'Évian.
La promesse du Président Nicolas Sarkozy, exprimée le 31 mars 2007, quelques semaines avant son élection, sonne une situation, qui se prolonge ainsi depuis bientôt 50 ans, qui est indigne de la France et la blessure infligée aux anciens harkis et à leurs familles qui reste aujourd'hui béante.
Si rien ne se passe avant l'hommage aux harkis il se pourrait bien que les enfants de harkis posent les jalons d'un mouvement de contestation à quelques mois des présidentielles afin de rappeler à M. Sarkozy son engagement de candidat, lancé le 31 mars 2007 lorsqu'il avait déclaré que s’il était élu président de la République, il reconnaîtrait officiellement la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des harkis et d’autres milliers de Français musulmans.
Depuis, le malaise de la communauté s'exprime à nouveau car la promesse de M. Sarkozy n'a pas été appliquée avec tout l'intérêt qu'aurait souhaité les harkis et leurs enfants.
Il faut se rappeler des deux heures d'école par jour : voilà ce que la France avait offert aux fils de harkis, cantonnés avec leurs parents dans des camps jusqu'au début des années 80. Exclus de l'école républicaine, chômeurs à fort taux. Si les pères, écrasés de misère, ont tu l'enfer de leur vie, les enfants de harkis dénoncent le système d'exclusion légal qui les a marginalisés d'office depuis 1962.
Le 28 juillet 1997, un rapport de la Cour des comptes a épinglé la gestion des rapatriés, diminué par les fonds alloués aux harkis. D'échecs en malversations, le problème harki, amalgamé avec le dossier pied-noir, utilisé, à gauche et à droite, comme vivier électoral, a moisit dans une méconnaissance coupable.
Aujourd'hui, comment, alors, prétendre nous aider?
J'estime que les lois ont occulté le vrai problème de fond. Mais, au-delà, nous attendons du président Sarkozy tout un symbole une déclaration où il reconnaîtrait la responsabilité de la France dans le sort qui leur a été réservé.
Attendrons-nous que les harkis meurent en silence?
NON, seule une réhabilitation matérielle permettrait d'ouvrir le yeux sur une période où l'idéologie a supplanté l'analyse. C'est notre page dans l'histoire que nous réclamons, les enfants de harkis, prêts, pour l'arracher, à devenir les «martyrs» de la cause harkie.