Toyota miserait tout sur la technologie pour rebondir, avec des innovations qui ne manqueront pas d’intéresser notamment le créneau des assurances. Sur la base du constat d’un médecin Japonais qui a découvert en autopsiant des victimes d’accidents que plus de 15% d’entre elles décédaient généralement à la suite d’un malaise cardiaque, dans les derniers instants précédant l’accident, Toyota a décidé de plancher sur un système permettant de monitorer l’état cardiaque du conducteur de manière à prévenir le risque d’une crise. Bref on continue – toujours plus loin – dans le développement des voitures intelligentes, grâce à toujours plus d’électronique embarquée. C’est dans une Prius qu’a été installé le dispositif, constitué de électrocardiographes intégrés au volant et permettant la mesure permanente de l’activité cardiaque, ainsi que son affichage sur un écran. Dès lors qu’une anomalie est détectée, le conducteur reçoit un message d’alerte. Pour la petite histoire, la Prius qu’on sait par ailleurs être le véhicule choisi par Google pour la mise au point de sa voiture sans conducteur, aurait enregistré son premier incident au début du mois d’août, après plusieurs centaines de milliers de kilomètres sans problèmes (mais combien d’interventions du conducteur qui « double » le système, c’est l’interrogation).
Un pas de plus vers l’automatisation de la conduite
A aussi été testé au cours des dernières semaine un dispositif électronique dont la finalité est tout simplement de prendre les commandes du véhicule (Système de freinage, volant), en cas de risque de collision , grâce à un système de capteurs intégrant caméra et radars) ; le dispositif a déjà été testé avec succès à une vitesse de 80 km/h sur des obstacles matériels.
Eviter aussi le piéton
Plus délicat est le cas de l’évitement du piéton, pour lequel le système ne fonctionnerait parfaitement qu’en deçà de la limite des 40 km/h, et ne mettrait en jeu que le freinage. Sachant qu’au delà de cette vitesse le dispositif permettrait cependant d’après les ingénieurs d’atténuer l’impact. Plus intéressant encore est cependant les dispositifs qui sont couplés avec le « pilote automatique » et qui pourraient là encore réduire le risque pour le piéton, ainsiToyota (déclenchement automatisé du capot en 40 ms, côté pare-brise, en cas de choc avec un piéton, pare-chocs équipés de polystyrènes), l’équivalent d’une sorte « d’air bag », mais en direction de l’extérieur cette fois-ci.
Des assureurs, très intéressés par ce genre d’innovations
On sait que les assureurs sont plutôt friands de ce genre d’innovations qui sécurisent le véhicule, et laissent espérer à une échéance plus ou moins longue, une réduction du nombre de sinistres, et surtout une réduction de la gravité de ces derniers, ce qui équivaut pour les assurances automobiles à moins d’indemnisation. Il est un autre domaine dont Les assureurs observent avec attention l’évolution, ce sont les dispositifs embarqués permettant de suivre le comportement du conducteur au volant de sa voiture et pouvant être intégré à des contrats d’assurance « pay as you drive ». Si le recours à ces derniers posent bien sûr la question du respect de la vie privée (pour le coup, il s’agit bel et bien d’une intrusion de l’assureur dans le véhicule – considéré par certains psychologue comme ni plus ni moins qu’une « extension » de leur personne pour certains automobilistes !), il permettrait d’ajuster au moins pour partie le niveau des primes en fonction du comportement de l’automobiliste sur la route, et aurait forcément une incidence en termes de sécurité…
Source : Les Echos
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