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Vous alliez d’un pas tranquille
Au bord de l’eau
Cahin-caha
Satisfaisant à l’énigme du Sphinx
En appui sur vos trois pattes
*
Au loin les noires nuées
Au-dessus l’azur immaculé
Et dessous
Les cris joyeux d’enfants
*
Quelques canards allaient gaiement
Sur deux pattes
Eux
Défiant la devinette
.
Un flot grondeur passait non loin
Signe des grandes migrations estivales
*
J’étais déjà là
Depuis si longtemps attentif
Aux états d’âme en errance
.
Le ciel m’était témoin
Qu’aucune digue sérieuse
Ne pourrait arrêter
Le flot des mots
Déversés en cataracte
Dans l’étrange lueur des éclairs
.
De volupté
*
Page à page s’égrènent
Les lents soupirs d’un temps pour écrire
Volé aux heures tranquilles de l’aube
.
Manosque, 14 juillet 2011
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