Alors que les mutuelles santé ont récemment fait part de leur mécontentement en raison de l’idée de l’application d’une nouvelle taxe sur les garanties de santé, l’industrie agro-alimentaire s’est également révoltée. En effet, le Premier Ministre a annoncé son intention d’augmenter les charges pesant sur la commercialisation des sodas notamment ce qui constitue évidemment un risque de détournement de l’intérêt des clients. Or, l’imposition supérieure des mutuelles santé et de ce type de produits apparaît relativement surprenante dans la mesure où il s’agit d’axes qui pénaliseront essentiellement les personnes les plus démunies. En revanche, l’accentuation des taxes pesant sur la commercialisation d’alcool et de tabac est d’ores et déjà plus admissible et c’est la raison pour laquelle ces deux domaines ne soulèvent pas une vague de contestations similaires.
Dès lors au-delà du courroux des mutuelles santé qui sont également concernées par cette nouvelle politique de taxation accentuée alors même qu’elle participe à l’optimisation de la santé publique, il convient de comprendre les motivations à l’origine de cette décision émanant du Premier Ministre. A ce propos, c’est la Secrétaire d’Etat à la Santé, Madame Nora Berra qui s’est exprimé sur le site officiel du Ministère de la Santé : « ces mesures sont plus que des mesures financières : ce sont des mesures sanitaires qui vont directement soutenir les actions de prévention et de lutte que nous menons dans le cadre de nos politiques de santé publique. Infléchir la progression des dépenses d’assurance maladie en freinant la consommation de produits dont une consommation excessive est fortement facteur de risques pour la santé ». Il s’agit d’une position dont le fondement n’est pas réellement discutable en ce qui concerne la taxation supérieure de certains produits. En revanche, la lecture de la taxation augmentée des garanties de santé est d’ores et déjà plus difficilement difficile au regard de la place de chaque mutuelle santé en France.