Alors que nous avons d’ores et déjà présenté le projet du Gouvernement de François Fillon consistant dans l’augmentation de la taxation notamment applicable aux mutuelles santé, il nous appartient aujourd’hui d’évoquer la réaction de l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (UNOCAM). Il s’agit d’un organisme assurant la représentation les entités spécialisées dans la distribution de contrats d’assurance santé présentant une vocation complémentaire. Il s’agit d’ailleurs d’un organisme relativement similaire à la Mutualité Française qui représente quant à elle les mutuelles santé. En effet, le secteur de la couverture sociale complémentaire s’articule autour des mutuelles santé et des complémentaires santé dont la principale différence réside dans la structuration des organismes émetteurs. En revanche, il semblerait qu’il existe une certaine unanimité à propos du caractère pour le moins surprenant de cette nouvelle mesure Gouvernementale. En effet, la réaction de l’Union nationale des organismes d’assurance maladie complémentaire (UNOCAM) est tout aussi virulente que celle de la Mutualité Française.
Dès lors, il nous appartient d’évoquer ladite réaction dans la mesure où au-delà d’illustrer le mécontentement profond des acteurs du marché de la protection sociale complémentaire, elle démontre l’absence absolue de concertation préalable : « L’UNOCAM considère que cette mesure, prise sans concertation ni même information préalable, va renchérir considérablement le coût de la santé, peser gravement sur le pouvoir d’achat des familles et des classes moyennes, et donc constituer pour certains un frein supplémentaire à l’accès aux soins. » Il s’agit effectivement d’une décision qui participera nécessairement à l’augmentation des cotisations mensuellement exigées par les mutuelles santé. Or, il en résultera probablement un retrait progressif de certains assurés sociaux dans la mesure où ils ne disposeront plus du budget adéquat pour profiter des services d’une mutuelle santé. Par voie de conséquence, cette décision émanant du Premier Ministre risque de fortement contribuer au creusement du fossé des inégalités présentes sur le territoire hexagonal en matière de protection sociale entre les personnes bénéficiant de suffisant de ressources budgétaires pour adhérer à une mutuelle santé et celles devant se contenter des prestations de l’Assurance Maladie.