Mount and Blade est une série relativement récente qui mélange les genres et nous avait impressionné il y a un peu plus d’un an avec le second volet, M&B Warband. Alliant stratégie, jeu de rôle, gestion et FPS (attaques et parades au corps à corps), M&B a eu un succès certain, c’est donc naturellement que TaleWorlds en collaboration avec Sich Studio s’est remis à travailler sur une suite. Mais faute de suite directe à Warband, c’est plutôt un changement d’horizon que l’on nous propose ici. Parti sur la base d’une modification du jeu, Fire and Sword est devenu une extension stand-alone particulièrement dense tout en restant au prix accessible de 15 euros (hors promotions, très régulières).
Un nouveau contexte de jeu
Basé sur le roman éponyme écrit par Henryk Sienkiewicz, auteur polonais, l’histoire se rapproche aussi d’un autre roman, écrit par Alex Trubnikov, Black Hetman. Reprenant les bases du jeu original, c’est cette fois-ci plongé dans l’histoire de l’Europe du Nord du 17éme siècle que nous bataillerons. La grande nouveauté dans Fire and Sword est l’apparition des armes à feu dans l’équipement de votre personnage. Modifiant de manière très importante la façon de jouer, elles vous immergent dans l’époque des mousquetaires et de la fin de la Renaissance. Toutefois en plus des armes c’est aussi avec authenticité que sont représentées les nouvelles factions (vous trouverez une équivalence approximative avec celles de Warband ; voir notre test ainsi que le guide stratégique).
Les Factions :
- Les Cossack Hetmanate (troupes ukrainiennes, se rapprochent des Rhodoks)
- La République de Pologne (Royaume du Nord)
- Le Royaume de Moscou (se rapproche des Vaegirs)
- Le Royaume de Suéde (Royaume de Swadia)
- Crimean Khanate (les Tatars, se rapproche des Khergit Khanate)
De nouvelles armes
Fidèlement historique (pas de mousquet mitrailleur…
), vous trouverez donc de nouvelles armes tels que les pistolets à poudre, pratiques à cheval, ou le mousquet (et toutes ses variantes), plus puissant et précis, mais plus long à recharger. Enfin, on notera l’apparition des grenades (disons sac de poudre), particulièrement puissantes, mais qui présente l’inconvénient d’être disponible en très petite quantité, et sont extrêmement coûteuses.Ces armes à feu modifient complètement votre manière de jouer relativement à M&B Warband. Pour être plus précis, vous allez passer de vie à trépas bien plus souvent. Auparavant, tandis que vous pouviez encaisser plusieurs flèches avant d’être assommé, c’est à présent avec une seule balle que vous pouvez être mis au tapis. De plus, n’oublions pas que les flèches et javelots ont une portée vous permettant de rester à une certaine distance de sécurité. Avec les armes à feu, c’est presque d’un bout à l’autre de la carte que vous pouvez être touché.
Concrètement, il est fort probable que vous soyez parfois à 20 % de vie quelques 30 secondes après le début d’une bataille, les armées encore à 150 mètres les unes des autres. De fait, tant que ne ferez pas l’acquisition d’une armure suffisamment résistante, et n’aurez pas plus de points de vie grâce aux compétences (comptez une quinzaine d’heures), vous allez sauvegarder et recharger à outrance ! C’est la base du jeu. Si vous ne voulez pas vous arracher les cheveux, sauvegarder après tout acte important (bataille gagnée, mission réussie, mais pas encore délivrée au commanditaire, attaque de forteresse, traversée de la carte). Je ne compte plus le nombre de fois où je me suis fait surprendre par des troupes parfois moitié moins nombreuses, mais décimant sous une pluie de balles ma piétaille, avant qu’elle ne soit écrasée par les sabots des cuirassiers et autres hussards ailés.
De plus, une armée constituée de cavalerie lourde ne suffira pas comme dans Warband. Vous l’imaginez, une balle ne se préoccupe guère des armures, c’est pourquoi il n’existe presque plus d’unités avec un bouclier. Dragons, cuirassiers, reîtres et hussards n’en possèdent pas. Pourquoi s’encombrer d’un tel équipement alors qu’une balle peut transpercer un bouclier aisément (ça, c’est dans la réalité, dans le jeu, je vous interdis de jouer sans bouclier, ou alors vous êtes d’une témérité folle !). Ne parlons même pas des sièges pour lesquels, en défense, ce sera un massacre pour les assaillants si vous avez placé une centaine de tireurs sur les remparts.
C’est donc tout l’aspect tactique qui est remis en question, puisque auparavant seul l’ordre « chargez » était indispensable. À présent, on se retrouve à placer les mousquetaires en deux lignes, à ordonner aux piquiers de se tenir derrière, prêt à avancer pour contrer une charge, et à la cavalerie de contourner la ligne de front pour prendre les mousquetaires adverses par l’arrière. Sans compter la cavalerie équipée elle aussi d’armes à feu qui vous provoquera des sueurs froides avec ses incessantes manoeuvres de charges, replis, contre charges sur l’infanterie qui a suivi.
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Mount and Blade - With Fire and Sword : le mariage réussi de l'épée et du mousquet, 7.0 out of 10 based on 1 ratingPages: 1 2