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Le Podcast Edito Le Hezbollah et l’Iran jouent la carte libanaise mais hésitent sur la Syrie

Publié le 28 août 2011 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Abonnez-vous à nos flux RSS ou atom! Recherche d'évènements à venir (indiquez un mot significatif) Ses propos prolongent ceux de Bachar Al-Assad. Et précèdent ceux de la République islamique d'Iran. Dans son intervention télévisée de la semaine dernière, destinée à répondre aux pressantes injonctions occidentales à quitter le pouvoir, le président syrien avait laissé entendre que tout coup porté contre la Syrie aurait des conséquences régionales : en clair, le Liban serait probablement touché. Prenant la parole vendredi dans le village frontalier libanais de Maroun el-Raàs à l'occasion de la « Journée de Jérusalem », le Secrétaire général du Hezbollah s’est voulu nettement plus menaçant : « des développements dramatiques en Syrie auront des répercussions dans l’ensemble de la région ».

Un discours dont les détails trahissent pourtant la double démarche du Hezbollah : jouer à fond la carte du Liban qu’il contrôle chaque jour davantage par les intimidations et les armes tout en manifestant son hésitation sur l’avenir du régime en Syrie. Pas un jour ne passe en effet au pays du Cèdre sans que n’éclate une affaire de spoliation de terrains, de changement imposé de plans d’occupation des sols ou de travaux illégaux d’infrastructures (routes ou entrepôts souterrains) en faveur du Parti de Dieu. Une inexorable mainmise sur le Liban qui autorise Hassan Nasrallah à rassurer ses partisans : « le Liban n’est plus et ne sera plus le maillon faible de la région ». Ce qui ne l’a pas empêché d’appeler les Libanais « qui se disent amis de la Syrie à œuvrer pour le dialogue et le calme dans ce pays, toute autre attitude constituant un danger pour la Syrie et pour l’ensemble de la région ». Un appel qui marque aussi une ambivalence : même s’il tient pour « essentiel » le maintien en place d’un régime syrien qui a toujours appuyé la « résistance au Liban et en Palestine », le Secrétaire général du Hezbollah n’en a pas moins admis le besoin de procéder à des réformes. Une allusion aux « conseils iraniens pour résoudre la crise » transmis récemment par Téhéran à Damas. Quelques heures à peine après le discours de Hassan Nasrallah, le Ministre iranien des Affaires étrangères, reprenant des propos du Président Ahmadinejad, usait d'ailleurs à l’égard des dirigeants syriens d’une formule dont l’urgence le disputait à l’inquiétude : « le gouvernement syrien doit reconnaître aussi tôt que possible les demandes légitimes de son peuple », a expliqué Ali Akbar Salehi, tout en prédisant qu’un « vide du pouvoir syrien aurait un impact imprévisible pour la région et ses voisins ». Signe des temps, l’Iran a précipitamment nommé Mohammadreza Raouf Sheybani nouvel Ambassadeur à Damas en remplacement d’Ahmad Moussavi. Une décision critiquée par les autorités syriennes selon des sources proches de l’opposition iranienne : alors qu’Ahmad Moussavi était un ancien Député de la province à majorité arabe d’Ahvaz et occupait une vice-présidence aux côtés de Mahmoud Ahmadinejad, le nouveau représentant de l’Iran n’est qu’un simple adjoint au Département du Moyen-Orient au sein du ministère iranien des affaires étrangères.

Dans ces conditions, le fait que des dissensions éclatent à l’intérieur même de la milice chiite libanaise sur la question du soutien à la Syrie, ne peut plus étonner.
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