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Rencontre avec Valérie Manoïl

Publié le 29 août 2011 par Topika

Jeune femme brillante et architecte d’intérieur passionnée, Valérie Manoïl est à l’origine de la décoration de l’Elysées Mermoz. Rencontre avec cette décoratrice, pour découvrir l’envers du décor de cet hôtel artistique parisien.

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Les origines d’une passion

«Je n’ai jamais su pourquoi j’avais choisi ce métier», affirme d’emblée Valérie Manoïl. « Je n’avais pas de véritable prédilection pour ce domaine, c’est ma mère qui adorait casser, restructurer, elle aurait passé sa vie à déménager, juste pour tout refaire.» Un de ces premiers souvenirs à ce sujet concerne la très jolie chaumière de ses parents, détruite par un incendie alors qu’elle avait 10 ans et reconstruite 2 ans plus tard. « Mon frère et moi avons eu carte blanche pour nos espaces respectifs et communs, ma mère m’a confessé des années plus tard, qu’à la fin de réunions de chantier, les ouvriers de l’époque lui avait dit, ’Elle sait ce qu’elle veut cette petite’, et force est de constaté qu’ils avaient raison ». Sur ce point, Valérie n’a pas changé. Après avoir été la plus jeune élève de sa promotion à l’Ecole Supérieure des Arts Modernes, elle est rentrée au service du décorateur Yves Taralon, directeur artistique des arts de la table d’Hermès, Saint Louis & Puiforcat. C’est le début pour elle d’une carrière prometteuse, servie par son rapide apprentissage de la polyvalence et sa capacité à intervenir à tous les différents niveaux de la conception et de la réalisation.

La force du hasard

Au détour de nombreuses réalisations, parmi lesquelles on retiendra notamment les hôtels Design Opal, Louvre Saint-Honoré, ou les classiques, Grands Hommes et Jardin de l’Odéon à Paris, Valérie Manoïl fait la rencontre d’Olivier Breuil. Lui-même à la recherche d’un décorateur pour son hôtel, l’Elysées Mermoz, l’entente est immédiate. Dans un style sobre, mais néanmoins contemporain, Valérie s’est attachée à architecturer l’espace dont elle disposait. Le but : ouvrir l’espace le plus possible, en laissant de grands passages vierges pour permettre à l’hôtel de présenter ses différentes expositions. A chaque étage du bâtiment correspond un thème chromatique différent, où l’on retrouve l’utilisation de différentes matières avec des accents design tout en conservant un aspect intemporel imprégné d’un confort bourgeois traditionnel.

L’Art avec un A

«Notre rôle exact est souvent méconnu. Ce métier peut s’exercer de plusieurs façons, le consultanat (choix de mobilier, revêtements, matériaux…), le stylisme (mise en scène d’espaces existants) ou l’architecture d’intérieur qui en plus, remodèle les espaces et les volumes, en tenant compte de la technique et des considérations financières, psychologiques et fantasmagoriques des propriétaires ». L’hôtellerie est un petit monde, et la décoratrice n’a donc eu aucun mal à se faire connaître par le bouche-à-oreille. «Il est primordial de s’intéresser à tout, nous devons être aptes à traiter tous les styles, même si nous avons tous une interprétation propre ou un style de prédilection. Pour ma part, j’admire l’univers poétique et novateur de Zaha Hadid et Matali Crasset, ou les réalisations de Patrick Jouin et Noé Duchaufour Lawrance. » ajoute-t-elle enfin. «La beauté est évidemment subjective, le rôle du décorateur est de composer sa vision et celle du client qu’il représente.»


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