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Diminuer l’éclairage des villes

Publié le 30 août 2011 par Pwrlovers @pwrlovers

Pour un citadin, les étoiles sont un lointain souvenir. La pollution visuelle rend l’observation des constellations impossible en ville. Pas étonnant qu’on y perde si facilement le Nord !

Cet éclairage important et importin est de plus une source de dépenses considérable : le poste pèse en moyenne 48% de la consommation d’électricité et 38% de la facture électrique des communes.

Photo Flickr CC par Grondin

Photo Flickr CC par Grondin

La ville de Suresnes, en banlieue parisienne, a décidé de s’attaquer au problème en faisant procéder à un diagnostic, afin de repérer des zones trop éclairées (là où l’éclairage public se conjugue avec les enseignes des commerçants, par exemple), et a contrario les zones où l’équipement doit être renforcé. Un des objectifs prioritaires est de procéder au réglage des luminaires qui diffusent l’éclairage vers le ciel, de façon totalement inutile.

Le sur-éclairage est une véritable pollution. Il a des effets sur la végétation, qui dégénère de façon précoce, et sur la faune. Les scientifiques lui attribuent une partie de la responsabilité de la disparition des insectes, et des dérèglements hormonaux qui pénalisent la reproduction des oiseaux et des poissons.

Nous autres pauvres humains sommes aussi perturbés dans notre sommeil par un éclairage constant, visibles derrière rideaux et volets.

La nuit du 19 au 20 mai 2011, Suresnes a donc profité du premier diagnostic par voie aérienne de l’éclairage public mené par une collectivité en France. La technologie utilisée se nomme la Télédétection aérienne multi spectrale. Elle permet de scanner la ville en une nuit, en la survolant à la nuit tombée en hélicoptère.

Auparavant, des mesures au sol étaient menées, parfois de façon empirique, par des agents qui effectuaient des relevés ponctuels au pied de mats d’éclairage, ou avec des véhicules spécialisés. Mais les résultats n’étaient pas suffisamment précis, et des zones entières échappaient à l’étude. Sans compter qu’il est par définition impossible de mesurer la dissipation de lumière vers le ciel à partir d’une étude au sol.

Les 35 000 images tirées de l’étude de Suresnes sont en cours de traitement par un logiciel pour préparer les décisions à budgeter. Chaque image est géo-référencée et comporte 255 nuances de gris auxquelles correspondent des niveaux d’intensité lumineuses.

Un type d’ampoule mieux adapté peut entraîner une économie de plus de 30% : les lampes sodium ou à iodure métallique remplacent désormais les lampes à vapeur de mercure, trop énergivores.

Mais selon les experts d’EDF, le parc d’éclairage en France vieillit : il est âgé de 23 ans en moyenne. Il compte 30% de lampes à vapeur de mercure et beaucoup de « lampes boules » éclairant dans toutes les directions. Il faudrait trente ans pour le mettre à niveau.

Remonter à la source :

TCC-SAS


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