Le géant pharmaceutique Pfizer (PFE-N), qui possède 17% des parts de marché mondiales dans le domaine de la santé animale, souhaite se départir de cette division pour se concentrer sur ses activités principales. David Krempa, auteur de la chronique Stock Strategist, sur Morningstar, explique de quelle façon la cession de cette unité pourrait générer de la valeur pour les actionnaires. Je vous offre une courte adaptation de son texte.
Monsieur Krempa est d’avis que plusieurs petites sociétés pharmaceutiques pourraient se montrer intéressées par la division de santé animale de Pfizer. Puisque l’industrie se veut d’ailleurs déjà très concentrée au niveau de la santé animale (6 grandes firmes contrôlent 64% du secteur), et en raison des lois reliées à la concurrence aux États-Unis, le scénario le plus probable serait l’essaimage de cette division aux actionnaires actuels de Pfizer. Ainsi, de nouvelles actions d’une nouvelle entreprise spécialisée en santé animale seraient distribuées aux dits actionnaires, au prorata de leur actionnariat dans Pfizer. Une fois cette distribution exécutée, l’investisseur pourrait gérer lui-même cette ligne additionnelle de son portefeuille.
Ce spin-off pourrait être le catalyseur attendu pour propulser le titre de Pfizer vers les 27 $US, cible fixée par les analystes de Morningstar. À la clôture du 26 août dernier, le titre boursier de Pfizer (PFE-N) se négociait à 18,21 $US. Autrement dit, le rendement potentiel frôlerait le 50%, advenant l’atteinte de la dite cible.
Pour illustrer à quel point les actions de Pfizer sont sous-évaluées par le marché, l’analyste de Morningstar considère que la juste valeur marchande des seules activités pharmaceutiques de l’entreprise (sans inclure le segment de la santé animale et celui dédié à la nutrition) est de 23,75 $US.
Les investisseurs n’accordent que trop peu d’importance à la division de la santé animale. «Nous prévoyons pourtant que cette division représentera une partie grandissante des revenus futurs», écrit Monsieur Krempa. «Nous croyons que les ventes de cette division représenteront 7% des ventes totales des six grandes compagnies pharmaceutiques (MRK, LLY, PFE, SNY, NVS, BAX) en 2015, en hausse sur les 5% de 2010», de poursuivre l’analyste.
L’unité en question se veut une source de flux de trésorerie importante et moins volatile que les activités pharmaceutiques dédiées aux consommateurs. Les produits reliés à la santé animale prennent beaucoup moins de temps et de capital financier à développer. Le processus d’approbation est également beaucoup plus simple.
Le titre boursier s’est transigé dans une fourchette comprise entre 14,00 $US et 21,45 $US dans les 52 dernières semaines. Au cours actuel, il procure un rendement de dividende de 4,40% et s’échange à un faible multiple cours \ bénéfice de 8 fois les profits prévus de 2,25 $US pour la prochaine année.
AVERTISSEMENT
Je ne suis qu’un investisseur autonome parmi tant d’autres. Certains titres boursiers mentionnés sur ce carnet peuvent faire partie de mon portefeuille personnel. Les billets ne sont publiés qu’à titre informatif et ne constitue en aucun cas une recommandation d’achat ou de vente. L’auteur décline toute responsabilité concernant les informations financières indiquées, puisqu’elles peuvent varier d’une source à l’autre. Je vous invite à considérer ces publications occasionnelles comme étant une discussion entre amis(es) sur le thème de la Bourse. Chaque investisseur doit composer avec son profil de risque et ainsi faire ses propres recherches avant d’investir.
DOMINIQUE LAMY
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