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Madeleine ou Les feux de la rampe

Publié le 01 septembre 2011 par Jlhuss

Histoires banales (2)

Madeleine ou Les feux de la rampe

La carrière de Madeleine Lemichaux, au sein des Troubadours de la Table Ronde commença par un malentendu. Cette troupe de théâtre, d’une dizaine d’amateurs, s’était intitulée ainsi en l’honneur de sa fondatrice, Madame Jacqueline Perceval (née Bourceguot). Dans un passé qui commençait à devenir lointain, cette personne, avait commencé une carrière artistique, interrompue après sa rencontre avec Antoine Perceval. Le jeune-homme terminait à Paris des études de droit. Entre la comédienne débutante et l’apprenti juriste le coup de foudre fut immédiat et réciproque. Elle l’épousa et le suivit à Rochefort sur la Sorgne où il prit, dans l’étude familiale, la succession de son père Maître Germain Perceval lui-même descendant d’une longue lignée notariale.

Madeleine ou Les feux de la rampe
Jacqueline l’ayant révélé sous le sceau du secret à ses nombreuses meilleures amies, tout le monde à Rochefort, savait que, malgré les supplications de son impresario (cet ancêtre quasi préhistorique de nos modernes agents) et les propositions mirifiques de plusieurs grands producteurs (dont elle taisait les noms par discrétion), elle avait sacrifié sa carrière à l’amour. Ces confidences se terminaient, en général, par un léger soupir, suivi de l’aveu, lâché non sans réticence, que, chez une véritable comédienne, même le plus vif des sentiments ne peut étouffer le besoin d’exprimer sa passion pour l’art.
Le hasard faisant bien les choses, Jacqueline Perceval (née Bourceguot) découvrit très vite que la vie intellectuelle de Rochefort sur la Sorgne manquait singulièrement de relief et de qualité. Dans les dîners en ville, elle commença par s’en étonner, puis par le déplorer et elle finit par s’en indigner. Le résultat de cette campagne habilement menée ne se fit pas attendre. Ses, de plus en plus nombreuses, meilleures amies l’implorèrent de prendre les choses en main et de mettre son immense talent au service de sa ville d’adoption. Elle se fit un peu prier, puis comme beaucoup d’autres, elle céda aux affectueuses sollicitations dont elle était l’objet.
Madeleine ou Les feux de la rampe
Il s’en suivit une succession d’entreprises, toutes à vocation artistique qu’il serait trop long d’énumérer ici. L’honnêteté oblige à dire qu’elles furent rarement couronnées de succès. Les Troubadours de la Table Ronde en étaient le dernier avatar. Leur nombre était cependant insuffisant pour mener à bien l’ultime et grandiose projet de leur inspiratrice : une suite de scènes qui avaient, en leur temps, fait la gloire du théâtre de boulevard, d’où, dans le journal local, plusieurs encarts destinés à renforcer l’effectif de la troupe.
Madeleine Lemichaux n’avait lu aucun de ces appels, mais elle a trouvé, miaulant à sa porte, Oreste, le chat gris des Perceval. Le nom et l’adresse des propriétaires de l’animal étaient gravés sur la médaille attachée à son collier. Madeleine avait justement des courses à faire dans cette partie de la ville. Elle mit Oreste dans un sac de voyage et alla sonner à la porte des Perceval. Jacqueline lui ouvrit. Les dix minutes de conversations qui suivirent n’ont pas été enregistrées et c’est bien regrettable. Entre l’ancienne artiste qui pensait avoir en face d’elle une nouvelle recrue et l’amie des bêtes qui lui rapportait son chat, le dialogue fut du genre décousu. Un miaulement plus prononcé que les autres mit fin au quiproquo. On s’expliqua. Madeleine raconta comment, en sacrifiant un peu du steak haché de son déjeuner elle avait capturé Oreste. Jacqueline la remercia, et lui offrit un thé qui fut accepté. Une heure plus tard, et sans qu’elle sache très bien comment elle en était arrivée là, Madeleine se retrouva dans la rue, munie d’une carte de membre des Troubadours de la Table Ronde et d’une feuille où étaient photocopiés le calendrier et les heures des prochaines répétitions de la troupe, lesquelles avaient lieu dans une dépendance, aménagée à cet effet, de la maison de famille des Perceval.
Madeleine ou Les feux de la rampe
Depuis vingt-cinq ans, Madeleine partageait sa vie entre la mairie de Rochefort où elle occupait un poste d’agent administratif au service de l’Etat Civil et le soin de sa famille. Maintenant que ses filles, Stéphanie et Aglaé, avaient quitté le pavillon de la rue des Frères Bouzon, celle-ci s’était réduite à son mari Clément. Employé d’une entreprise de transports, ce méditatif consacrait ses loisirs à la pêche à la carpe et à la résolution de grilles de mots croisés et de sudoku. En vingt cinq ans, ile couple n’était pas allés plus de quatre fois au cinéma et la télévision occupait presque toutes leurs soirées. L’adhésion de Madeleine aux Troubadours alarma un peu son mari, mais, quand il eut constaté que sa femme ne rentrait jamais de ses répétitions après dix heures, il cessa de s’inquiéter. A peine si, de temps en temps, il la plaisantait, lui demandant quand on verrait son nom et sa photo dans Match et Jour de France, périodiques qu’il feuilletait chaque fois qu’il allait chez Monsieur Gérard, le coiffeur de la rue du Ségala.
Madeleine ne prenait pas la peine de répondre. Elle vivait un rêve. Les Troubadours avaient accueilli à bras ouverts leur nouvelle recrue. Comme elle débutait, il n’était pas question de lui attribuer un vrai rôle. Cependant, l’ensemble des scènes sélectionnées par Jacky (quand on était entre artistes, Jacqueline devenait Jacky) ainsi que leurs intermèdes demandaient la participation de quelques figurants. Elle fut donc, malade agonisante, sœur de charité en prière, passante pressée, modèle pour peintre figuratif et femme de marin attendant le retour de son mari. Bref, si elle n’eut pas à se tenir au garde à vous en présentant une hallebarde, c’est que rien, dans le spectacle, ne faisait allusion au moyen-âge. On aura remarqué qu’à l’exception de celui de passante, qui supposait plusieurs allers et retours en fond de scène, ses rôles l’obligeaient à une quasi immobilité. D’autres auraient trouvé cette situation insupportable. Pas Madeleine ! Elle appréciait de pouvoir, en restant au second plan, admirer le jeu des autres membres de la troupe dont elle enviait la maîtrise et l’aisance.
Bien vite elle eut ses préférences : Jacky, bien sûr. L’industrie des cosmétiques et la chirurgie esthétique n’avaient pu réparer complètement des ans l’irréparable outrage, mais l’ex-future star ne manquait ni de talent ni de charme. Si elle avait dû renoncer aux rôles d’ingénue, nombreux étaient les Hippolyte rochefortais qui pensaient qu’elle aurait fait une Phèdre très acceptable. Madeleine admirait son élégance et l’autorité avec laquelle elle menait son monde. Elle ne lui reprochait qu’une chose : son attitude un peu trop revêche avec Eric, la vedette masculine de la troupe. Peu au fait de la chronique galante de Rochefort, elle ignorait la rumeur qui voulait que Jacky ait eu une liaison qui s’était mal terminée avec cet agent d’assurances quadragénaire.
Madeleine ou Les feux de la rampe
Cultivant une vague ressemblance avec Marcello Mastroianni, Eric Zengrini évoquait volontiers des origines italiennes pourtant assez lointaines puisque le premier Zengrini, connu un maçon toscan, était venu s’établir dans la région de Rochefort plus d’un siècle auparavant. Cela n’empêchait pas son descendant de glisser dans ses phrases une pointe d’accent latin, de conduire des automobiles sportives et transalpines et d’afficher en matière de restauration une préférence pour les pâtes et les pizza, plats à la fois typiques et peu dispendieux dont ce séducteur un peu pingre nourrissait celles dont il espérait les faveurs.
Vérifiant l’adage qui veut qu’il n’y ait pas de fumée sans feu, la rumeur publique n’avait pas tout à fait tort. Eric n’était entré dans la troupe que pour séduire Jacky et il y était parvenu. Raconter les épisodes de cette aventure nous entraînerait trop loin. Il suffira de dire que ce qui devait en être l’apothéose tourna au fiasco. Semblable à certain héros de Stendhal, Eric, au moment crucial, se révéla incapable d’honorer les espoirs qu’il avait fait naître. Pire, il tenta de mettre sa défaillance sur le compte de sa partenaire. Justement offensée, Jacky se rhabilla et quitta, en claquant la porte, la chambre où elle regrettait amèrement de s’être laissé entraîner.
On pourra s’étonner qu’après un incident aussi regrettable, Eric ait continué à fréquenter les Troubadours. C’est que, doué d’une stupéfiante capacité à repeindre la réalité aux seules couleurs qui lui étaient agréables, il s’était facilement convaincu de l’entière responsabilité de Jacky dans le malheureux dénouement de leurs amours. Adepte déterminé du « une de perdue, dix de retrouvées », il s’était dit qu’il serait dommage d’abandonner une activité, le théâtre, qui lui donnait tant d’occasions de rencontres. C’est pourquoi il ignora délibérément le mépris dont Jacky l’accablait en le criblant, chaque fois qu’elle en avait l’occasion, de sous-entendus blessants, de phrases à double sens et d’allusions plus ou moins malsonnantes. En même temps, et dans le but d’éveiller la jalousie de la cruelle, il entreprit de séduire les autres femmes de la troupe.
C’était compter sans l’usage que peuvent faire les confidents des secrets dont ils sont les dépositaires. Au cours d’une séance de soins, Jacky avait confié celui de son aventure à Valérie Lesueur son esthéticienne à la ville et sa plus proche collaboratrice au théâtre. Il ne faut donc pas s’étonner si, dans les trois jours qui suivirent, toute les Troubadoures savaient qu’au lit, Eric promettait beaucoup plus qu’il ne pouvait tenir, défaut rédhibitoire pour qui prétend à l’embarquement vers Cythère. Ses tentatives échouèrent donc misérablement et il se demandait s’il n’allait pas renoncer et quitter un groupe où il perdait son temps et ses efforts lorsque Madeleine fit son entrée dans la troupe.
La nouvelle venue manquait d’éclat. La quarantaine désormais bien entamée, elle n’avait ni l’élégance de Jacky, ni la beauté un peu maniéré de l’esthéticienne, ni la fraîcheur des sœurs Pacalet, les benjamines du groupe, ni l’espèce de charme sensuel de Lucie Castan dont les hommes oubliaient facilement qu’elle avait les traits un peu irréguliers quand leurs regards s’attardaient sur son décolleté. Fagotée à la va comme je te pousse, joyeusement ignorante des principes de base de la coquetterie (dix minutes lui suffisaient à pour se maquiller et se coiffer), n’ayant, au grand jamais, été effleurée par l’idée qu’elle pourrait plaire à un autre qu’à son mari, Madeleine était ce qu’on appelle avec un peu de mépris, une femme très ordinaire. C’est ce qui décida le presque sosie de Marcello Mastroianni à oser auprès d’elle une ultime tentative. Si celle-ci aussi lui résistait, il renoncerait et quitterait la troupe.
Dès lors, il se rapprocha insensiblement de Madeleine. Aussitôt qu’il en avait l’occasion, il avait avec elle des apartés, lui demandant son avis sur la répétition en cours ou s’inquiétant de savoir si les pauses d’immobilité auxquelles elle était contrainte ne lui étaient pas trop pénibles. Progressivement il passa aux confidences, se plaignant, à demi-mots de la dureté dont Jacky faisait preuve à son égard. Madeleine l’écoutait, attentive et compatissante. Un jour, non sans lui avoir auparavant fait jurer le secret, il lui révéla que l’animosité dont il était victime n’avait pas d’autre cause que son refus à lui, Eric de céder aux avances répétées que lui avait fait Jacky. Il était l’ami du notaire. Ce sentiment sacré lui interdisait de trahir la confiance d’Alexandre. Cette confidence eut lieu dans sa voiture car, sous un prétexte totalement fallacieux (une histoire d’agression qu’il avait inventée de toutes pièces) il l’avait convaincue qu’il était plus prudent qu’il la ramène chez elle.
Madeleine écouta cette fable avec admiration. L’estime qu’elle portait à Jacky en fut de beaucoup diminuée. En même temps, au nom du principe des vases communicants, celle qu’elle vouait à Eric, augmenta dans les mêmes proportions. Après la répétition suivante au cours de laquelle, lui sembla-t-il, Eric avait été plus maltraité que d’habitude, ce fut elle qui revint sur le sujet, lui demandant où il trouvait le courage de supporter une conduite aussi insultante. Il soupira avec la parfaite éloquence (1) qu’il devait à un long entraînement et il avoua, comme sous la contrainte, que son respect pour l’amitié n’était pas la seule raison de la rebuffade qu’il avait infligée à Jacky. Il devait le reconnaître, il était homme et, comme tous les hommes sujet aux tentations (2) et, s’il trouvait une femme désirable… Ici, il regarda sa voisine et poussa un autre soupir éloquent. Mais, reprit-il, cette pauvre Jacky n’avait rien de désirable. Tout en elle était faux : les cils, le nez et les sentiments et lui, il n’aimait que le naturel. Un troisième soupir, encore plus éloquent que les deux autres, lui servit de transition. Il détourna les yeux et les fixa sur ses essuie-glaces. Puis en mettant dans sa voix une dose exacte de trémolo, il avoua que sa décision de quitter la troupe était prise quand l’arrivée d’une certaine personne l’avait fait changer d’avis. Malgré la modestie dont cette femme remarquable s’obstinait à faire preuve, il avait deviné en elle, des qualités exceptionnelles. Enfin ! avait-il pensé, quelqu’un avec qui il pourrait nouer ce lien si rare : une amitié vraie entre un homme et une femme. Après le quatrième et dernier soupir éloquent de la soirée, il conclut « Ah Madeleine ! Quelle chance j’ai eu de vous rencontrer ! » Là-dessus, en se félicitant in petto d’avoir si bien minuté son discours, il arrêta sa Lancia devant le pavillon des Lemichaux. Malgré la pluie qui tombait à verse, il descendit, alla ouvrir la portière et prit la main de Madeleine pour l’aider à descendre. Puis, comme s’il regrettait son audace, il se hâta de regagner son siège et il s’en fut finir la soirée au Daïkiri un bar du centre ville où il avait ses habitudes.
En regardant la voiture s’éloigner, Madeleine pensa que, même aux premiers temps de leur vie commune, Clément Lemichaux n’avait jamais pris la peine de lui ouvrir la portière et ce geste acheva de la troubler. Au début de la répétition suivante, avant qu’elle ne s’allonge dans le lit où elle figurait une moribonde dont des héritiers se disputaient la succession, Eric se glissa près d’elle. Il lui chuchota à l’oreille qu’il avait hâte de la retrouver car il avait des choses à lui dire. Madeleine rougit et, sans répondre, alla s’étendre sous l’énorme édredon qui recouvrait sa couche. Elle n’était pas au bout de ses surprises. En arrivant au moment où comme le prévoyait la mise en scène, il devait l’embrasser froidement sur le front, Eric s’interrompit. Prétextant une idée qui lui était venue il proposa de jouer la chose différemment. Les autres acceptèrent. Aussitôt, simulant un violent désespoir et il se jeta sur Madeleine et la serra violemment dans ses bras, tout en effleurant ses lèvres. Jacky n’avait rien perdu de la scène qui lui était évidemment destinée. Comme Eric tardait à relâcher son étreinte, elle laissa tomber de son ton le plus sec qu’elle ne voyait pas l’intérêt de cette innovation. Elle ajouta que, s’il devait lui venir d’autres idées aussi peu intéressantes, le mieux serait qu’il les garde pour lui.
A la fin de la répétition, Madeleine ne rejoignit pas immédiatement les coulisses. Que ferait-elle si, tout à l’heure dans la voiture, Eric se montrait encore plus entreprenant qu’il ne l’avait été sur scène ? Elle hésitait encore quand, en arrivant à l’endroit où elle avait posé son manteau et son sac près du couloir qui menait à la loge que s’était réservée Jacky, elle entendit des éclats de voix. Une fois de plus Jacky s’en prenait à ce pauvre Eric. C’en était trop, il fallait que quelqu’un intervienne. Elle fit un pas en avant et s’arrêta net en entendant son nom. Les trois minutes qui suivirent furent les plus cruelles de son existence. A Jacky qui lui demandait quelle mouche l’avait piqué pour s’être ainsi jeté sur cette pauvre bécasse, Eric croyant que, cette fois, sa manœuvre avait réussi, répondit qu’elle le savait bien et qu’il ne le regrettait pas puisque sa réaction montrait assez à quel point elle était jalouse, mais, enchaîna-t-il, elle n’avait aucune raison de l’être. Il était tout à elle et cette idiote de Madeleine n’avait été que l’instrument dont il s’était servi.
L’idiote, et c’est dommage, n’entendit pas la magistrale paire de claques qui conclut cette tirade quand, abandonnant la parole pour les actes, Eric tenta de prendre l’insensible et toujours rancunière Jacky dans ses bras. Anéantie par ce qu’elle venait d’entendre, elle s’était précipitée dehors et elle était rentrée chez elle en courant. Elle y trouva Clément. Plongé dans une grille particulièrement ardue de mots croisés, il ne leva pas les yeux quand elle traversa le salon se contentant de lui demander si tout allait bien. Elle ne prit pas la peine de répondre.
Le lendemain, elle lui annonça que, tout compte fait, le théâtre ayant cessé de lui plaire, elle n’irait plus aux répétitions. Dommage, plaisanta-t-il, il ne verrait pas son nom sur une affiche et il se replongea dans le Sudoku dont, depuis deux jours, il n’arrivait pas à trouver la solution. Avec une moue d’enfant triste, elle haussa les épaules et se réfugia dans sa cuisine.
Quelques mois plus tard, elle entendit un bruit. On grattait à sa porte. Elle alla ouvrir, c’était un char gris. Il y eut un miaulement déchirant. Oreste, catapulté au milieu de la rue par le coup de pied qu’il venait de recevoir dans l’arrière-train, s’enfuit sans demander son reste, de toute la vitesse de ses quatre pattes.

Chambolle

1 Le soupir éloquent est, paraît-il, un des plus sûrs moyens de capter l’attention de la personne dont on recherche les faveurs « Je soupirai avec éloquence et Mariette se jeta à mon cou ! » Casanova, Mémoires chapitre XXV.

2 Les vils séducteurs usent volontiers de cet argument qui manque rarement de produire deux effets très appréciables.
- Le premier exonère le vil séducteur de toute responsabilité puisqu’il ne fait rien d’autre que céder à une pulsion commune à tous les hommes.
- Le second jette, sur l’époux ou le compagnon en titre de la proie à laquelle il s’attaque, une suspicion qui pourra se révéler utile : « Je persuadai facilement la Comtesse de B. que son mari la trompait et je m’offris de l’aider à se venger. L’idée lui plut. Un sofa se trouvait là. Elle se vengea, et si vigoureusement que, rentré chez moi, je me mis au lit où je dormis comme un loir,» Choderlos de Laclos « Nouvelles liaisons dangereuses ».


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