Je n'ai jamais vraiment aimé le style BCBG et le ton de Nicolas Dupont-Aignan. Son positionnement sur l'échiquier politique ne m'encourage pas non plus à approfondir ce que je sais de lui. Pourtant, ces derniers temps, je me suis surpris à me dire que c'est un des rares à vraiment s'attaquer au status-quo. Voici deux ou trois extraits de son blog sur lequel je suis allé me perdre hier soir.
Sur la dette:
Tout à coup, l’opinion prend conscience de l’importance de la dette dans les économies développées.
Mais à cette occasion, tout est fait pour culpabiliser les peuples et leur faire croire que ces déficits et cette dette s’expliquent par ... une politique sociale trop généreuse.
C’est un véritable mensonge qu’il faut dénoncer en expliquant que cette crise de la dette a d’autres causes bien plus profondes : les états développés sont avant tout confrontés aujourd’hui à un manque de recettes budgétaires et sociales lié à une mondialisation qui nivelle tout par le bas.
A propos de la règle d'or (de plomb):
Il ne faut pas manquer d’aplomb au Président de la République pour oser défendre une règle d’or ... en faisant ... croire aujourd’hui aux Français qu’il est soudain devenu vertueux.
Comment croire en la volonté d’assainissement des dépenses publiques de dirigeants qui n’ont fait qu’augmenter la dette et s’apprêtent à gaspiller en pure perte l’argent du contribuable ? Comment croire un gouvernement qui trouve de l’argent pour les créanciers et apporte aux Français de l’austérité ?
Quant à cette soi-disant règle d’or, il s’agit plutôt d’une véritable règle de plomb.
Et enfin sur Madame Parisot:
Comme à chaque déplacement, j’ai perçu la même colère rentrée, la même inquiétude profonde sur l’état du pays, le même rejet d’une classe politique impuissante à régler les problèmes.
Et ce matin, je vois les déclarations grotesques de Madame Parisot, présidente du Medef, qui ouvre ses universités par un discours surréaliste sur le fédéralisme européen, nouvelle chimère des classes dirigeantes.
Comment, en effet, pourrions-nous accepter la disparition de la démocratie pour confier à des autorités non élues le pouvoir ? C’est quand même un comble de voir ceux qui, depuis 20 ans, ont tout échoué (BCE, Commission de Bruxelles, etc…) réclamer un chèque en blanc.
Madame Parisot semble avoir définitivement tiré un trait sur l’industrie française. Ce décalage, plutôt ce gouffre, entre la réalité de ce que vivent les entrepreneurs et les élucubrations du Medef, est de plus en plus insupportable.
Les PME de notre pays font face à des difficultés de plus en plus aigües auxquelles elles répondent tant bien que mal par une forme de retraite désordonnée.
La France a besoin d’un véritable plan cohérent pour stopper l’hémorragie industrielle. Il faut baisser les charges sur les PME et augmenter l’impôt sur les sociétés du CAC 40 ; contrôler le système bancaire qui refuse de plus en plus de soutenir nos entreprises ; se protéger du libre échange déloyal et enfin sortir de l’euro qui nous asphyxie.
En tout cas, s’il y a une personne à délocaliser d’urgence, c’est bien Madame Parisot.
Bon j'ai un peu coupé quand ça m'arrange et le produit fini n'est pas trop mal. Alors je vais suivre ce que dit et fait le petit Nicolas. Il n'a pas l'air de vouloir aller à la soupe. Méfions nous quand même.