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Pesanteur au bord des paupières
Fatigue comme une glue
Collée aux épaules du jour
Chaque heure prend son temps
Prends le temps de durer
Chaque seconde est de plomb
Le jour n’en finit plus
Tu regardes la pendule
Calcule d’un œil hagard
Le temps qui te sépare
Du sommeil enfin
*
Point de volupté
En cette lutte inégale
Combat de mains nues
Contre la force implacable du temps
.
Quand tu imagines enfin lui échapper
Le voilà qui t’envoûte et t’ensorcelle
*
Pages tournées
Le livre s’évade
Dans un bruit mat
Au sol de tes rêves
.
Te voilà pris dans la torpeur
Suant sang et eau
Pour fuir l’implacable quotidien
*
Tant d’années qu’à travailler
Tu éreintes la vie
Qu’un jour elle te lâche
Sans sommations d’usage
.
Manosque, 21 juillet 2011
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