Hier, la marque britannique Burberry a lancé son nouveau jus féminin dans le monde entier : pas moins de 150 pays ont succombé à l’orchestration marketing de « Body », nom basique et mondial de cette fragrance florale créée par Interparfums.
Un parfum de plus dans un océan de « me too » désincarnés qui encombrent les supermarchés de la beauté que sont devenues les parfumeries me direz-vous… certes, néanmoins « Body » s’accroche à des tendances connexes pour dévoiler un concept publicitaire et un univers coloriel qui lui donnent un (petit) supplément d’âme.
Body est l’extension du nude et de la vague beige qui ont envahi les collections, avec en écho, une évocation vintage de la bourgeoise BCBG. Sauf qu’ici la bourgeoise se dévergonde gentiment avec un strip-tease qui a déjà ému les moralistes. Pour autant, pas de quoi frémir, ce n’est pas le strip-tease burlesque de mondaines pornographes ou les torpeurs d’un bordel de film X, Burberry se lance dans un déshabillage suggestif signé Mario Testino, ex-prosélyte du porno chic, qui pousse le top anglais Rosie Huntington-Whiteley à caresser son imperméable, vêtement emblématique de la marque s’il en est, vêtement fashion chargé d'érotisme.
C’est bien fait, sensuel, beige, très beige, nude mais pas trop, le corps est juste suggéré, l’épiderme flatte l’image, les gestes sont dans la maîtrise. Reste le flacon, joli, élégant, carrossé, étiré, très étiré… comme un sex-toy aux angles doux ?
Photo et vidéo : © Burberry