L’indice PMI de l’eurozone au plus bas depuis 2 ans

L’indice PMI final pour l’industrie manufacturière de l’eurozone s’établit à 49,0 en août, niveau inférieur à sa dernière estimation flash de 49,7. Le volume des nouvelles commandes se replie dans tous les pays couverts par l’enquête. Plus faible croissance de l’emploi depuis presque 1 an.

Inférieur à sa dernière estimation flash de 49,7, l’indice PMI final Markit pour l’industrie manufacturière de l’eurozone se replie de 50,4 en juillet à 49,0, affichant ainsi son plus faible niveau depuis août 2009. Les indices PMI s’inscrivent légèrement au-dessus de la barre du 50,0 du sans changement qui délimite l’expansion de la contraction en Allemagne, aux Pays-Bas et en Autriche, tandis que des contractions sont signalées en Irlande, en France, en Italie, en Espagne ainsi qu’en Grèce. Seule l’Irlande enregistre un redressement de son indice PMI par rapport à juillet, bien que celui-ci reste toutefois en zone de contraction.

Les données PMI finales d’août sont encore plus décevantes que leur dernière estimation flash, signalant la fin de la reprise du secteur manufacturier amorcée en octobre 2009. Les indices PMI indiquent soit une stagnation soit une contraction dans tous les pays étudiés, la production se repliant pour la première fois depuis juin 2009, tandis que la croissance de l’emploi affiche son plus faible niveau depuis presque un an.

Signes inquiétants pour la conjoncture du secteur manufacturier, les indicateurs prospectifs se replient en août. Le volume des nouvelles commandes affiche ainsi son plus fort taux de contraction depuis juin 2009, la demande reculant désormais dans l’ensemble des pays couverts par l’enquête. Parallèlement, les stocks de produits finis augmentent pour la première fois depuis décembre 2008, suggérant de nouvelles réductions de la production au cours des prochains mois, les fabricants cherchant à éviter de nouvelles accumulations des stocks dans les entrepôts.
L’Allemagne enregistre le plus fort repli des ventes à l’export de tous les pays étudiés, tendance particulièrement préoccupante dans ce pays dont la croissance reposait essentiellement sur la hausse des exportations. En conséquence, L’eurozone ne peut plus compter sur l’expansion de sa plus importante économie pour maintenir une reprise, même faible, dans l’ensemble de la région.

Le PIB n’ayant augmenté que de 0,2 % au cours du deuxième trimestre, il existe un risque croissant de retour de la récession au cours du deuxième semestre de l’année.»