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Rien ne sert de lutter contre le franc fort : il faut s'adapter

Publié le 02 septembre 2011 par Francisrichard @francisrichard

Euro contre franc le 2.09.2011La Banque nationale suisse, BNS, est intervenue trois fois pour affaiblir le franc suisse. Ce qui revient à fabriquer de la fausse monnaie et à copier les mauvais élèves de l'économie, pour ne pas être pénalisés par eux...

Au cours du dernier mois, la BNS a ainsi injecté au total 200 milliards de francs suisses de liquidités ici. Pour quel résultat ? Nul ou presque. Au jourd'hui 1 euro valait 1,11 franc suisse...

L'évolution de l'euro par rapport au franc suisse sur les six derniers mois [la représentation graphique de cette évolution provient d'ici] montre que ces interventions ne se sont traduites que par un point d'inflexion. La chute de l'euro se poursuit. Pourquoi ? Parce que l'euro n'inspire pas confiance, au contraire du franc suisse, tout simplement, et parce que la tendance n'est pas près de s'inverser.
On voit bien que ces interventions sont inutiles et coûteuses, qu'elles ne sont faites que dans un seul but : faire de la gesticulation pour montrer que la BNS n'est pas passive. Cela ressemble au but poursuivi par les plans de relance tout aussi inutiles et coûteux, engagés par l'ensemble des pays occidentaux  : faire croire que l'on agit, en se berçant de l'illusion keynésienne que la croissance est au bout de la dépense publique...

Bercés par cette illusion les économistes patentés jouent les vierges effarouchées devant la mise en place un peu partout de plans d'austérité. Ce qu'ils leur reprochent, c'est de diminuer les dépenses publiques, supposées être le moteur de la croissance économique, alors qu'elles en sont le frein, voire leur obstacle.  

Ce qu'il faudrait reprocher à ces plans d'austérité, c'est de ne pas tailler suffsamment dans les dépenses publiques, destructices d'emplois et d'épargne, pour permettre de libérer l'économie en baissant les taxes et les impôts, c'est-à-dire en redonnant aux entreprises et aux particuliers l'argent qui leur est confisqué et qui manque cruellement à l'économie pour croître et prospérer.

Dans le même esprit interventionniste, le Conseil fédéral a décidé, mercredi dernier 31 août 2011, de prendre des mesures visant à atténuer la force du franc. Ce premier train de mesures, chiffré à 870 millions de francs suisses ici, correspond en effet à une intervention étatique arbitraire :

- 500 millions sont destinés à permettre l'indemnisation d'éventuelles réductions d'horaires de travail

- 212,5 millions sont destinés à intensifier le transfert de savoir et de technologie

- 100 millions de prêt sont accordés à la Société suisse de crédit hôtelier

- 46,5 millions sont affectés au domaine des transports

- 10 millions sont alloués au financement des exportations de produits agricoles

N'aurait-il pas été plus judicieux et plus simple de baisser les taxes et impôts de tout le monde au lieu de favoriser les uns ou les autres ? La défense des emplois ne serait-elle pas mieux assurée en permettant à toutes les entreprises d'augmenter leur productivité sans avoir besoin de réduire leurs horaires de travail, autrement dit en leur permettant de s'adapter à la situation ?
Là encore il s'agit d'aider ceux que l'Etat, qui est omniscient comme chacun sait, considère comme prioritaires par rapport à d'autres. C'est le meilleur moyen de se tromper et de dépenser l'argent public de manière inutile et coûteuse.
Francis Richard


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