Résumons nous. Alors que l’UMP ouvrait hier son campus (est-ce le bon mot, pour tous ces vieux cons, à la tribune ?) à Marseille, en ordre de bataille, le doigt sur la couture du pantalon, sous le signe de l’unité obligatoire, le premier qui osait sortir des rangs avait le droit d’être exécuté ( dans un coin sombre, d’une balle dans la tête, de préférence… à la façon des fascistes italiens).
Le premier fût Raffarin qui eut le toupet de demander une clarification à « celui dont on ne doit pas dire le nom », et bien mal lui en a pris puisqu’il fut aussitôt victime d’un tir de lance -roquettes du chef de l’État himself qui lança à son encontre une sentence d’ irresponsabilité, suivi d’un tir de snipper en la personne de Lionel Lucas, qui le traita de « has been ». Insulte suprême d’un homme épris de modernité (il est pour la peine de mort…entre autre) envers celui qui osa remettre en cause les ordres sacrés du duce : il avait osé critiquer le principe d’une augmentation de la TVA sur les tickets d’entrée des parcs de loisir, cet hérétique !
La belle unité de façade fut ensuite brillamment brisée par Devedjian qui osa dire que le roi est nu : « La situation actuelle exige un grand projet de société. Je ne le vois encore nulle part » (…) « Il n’est pas nécessaire de pousser Nicolas Sarkozy au suicide politique. » (si, si!). Moi j’aime bien quand la droite se fout sur la gueule, c’est tellement jouissif…
Puis nouveau coup de canon du belliqueux qui nous gouverne… Cette fois-ci vers l’extérieur de la citadelle assiégée.. L’opposition ayant eu l’impudence d’exprimer tout le mal qu’elle pensait de la règle-d’or-à-taper-sur-les-doigts-des-plus-modestes-d’entre-nous-alors-que-c’est-pas-eux-qu’ont-fait-la-crise, le naboléon d’opérette a ressorti l’arme du patriotisme qu’on pensait enterrée depuis la dernière guerre mondiale… Il a raison, quoi. Si le PS ne la vote pas, c’est que ce sont de mauvais français ! Forcément… L’argument est imparable.
D’ici qu’il aille dire comme son ami Silvio que la France est un pays de merde parce que les juges rouges ne font rien qu’à l’embêter…
(N. B. : la source de l’illustration est ici)