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Brésil: une loi d'amnistie protégeant des auteurs de violations?

Publié le 03 septembre 2011 par Podcastjournal @Podcast_Journal
PLAN DU SITE Abonnez-vous à nos flux RSS ou atom! Recherche d'évènements à venir (indiquez un mot significatif) La Loi d'amnistie de 1979, entrée en vigueur le 28 août de cette année-là, met les responsables du recours généralisé à la torture, aux exécutions extrajudiciaires, aux disparitions forcées et aux viols sous le régime militaire de 1964-1985 à l'abri de poursuites pour ces crimes.
"L'existence de cette loi est scandaleuse; elle n'accomplit rien d'autre qu'entraver la justice", a déclaré Susan Lee, directrice du programme Amériques d'Amnesty International. "En conservant une loi permettant que des crimes tels que la torture et le meurtre restent impunis, le Brésil prend du retard sur d'autres pays de la région déployant de grands efforts pour régler ces questions".

Depuis le retour à la démocratie, les gouvernements qui se sont succédé ont soutenu ce texte, même s'il a récemment été contesté sur le plan juridique. En avril 2010, une requête formée par une association brésilienne d'avocats dans le but de contester l'interprétation actuelle de cette loi a été rejetée par la Cour suprême fédérale. Dilma Rousseff, la présidente, et Celso Amorim, le ministre de la Défense, ont publiquement rassuré l'armée, déclarant la loi "intouchable". Une proposition de création d'une Commission vérité, qui serait chargée d'enquêter sur les crimes commis sous le régime militaire brésilien, doit encore être soumise au Congrès même si d'après les discussions préliminaires cette instance ne sera pas habilitée à engager de poursuites.

La Cour inter-américaine des droits de l'homme a déterminé l'an dernier, dans l'affaire Gomes Lund c. Brésil, que la loi d'amnistie de 1979 n'était pas conforme aux obligations du Brésil aux termes du droit international, et que celui-ci doit "adopter toutes les mesures qui s'imposent pour abroger" cette loi.
"La Loi d'amnistie du Brésil va à l'encontre de tous les engagements pris par le gouvernement tant sur le plan national qu'international concernant la protection des droits humains. Elle doit être déclarée caduque et les responsables présumés de violations des droits humains doivent être traduits en justice sans délai", a conclu Susan Lee.
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