Il fait chaud ce samedi après-midi à Strasbourg. Très chaud. 30°C pour être exact. Les températures sont donc au rendez-vous, le beau temps...et les spectateurs. "Mais c'est quoi ce monde ?!" Il est 15h40 et les abords de la Meinau sont occupées par une hordée de personnes faisant la queue pour acheter leurs billets. Pff, on a laaarge le temps, le match ne commence qu'à 16h !
Gloups. 16h10 et on vient à peine d'acheter les billets. Vite, vite, une place ! On grimpe en hâte les escaliers qui mènent à la tribune ouest, celle derrière le but de Vendenheim et on se met directement à la recherche d'une place. Hop, on s'installe sur un siège et on admire le stade bien rempli (5000 spectateurs selon les DNA) ainsi que le curieux drapeau européen étendu en face.
Un coup d'oeil rapide au score. Aaaargh. Lyon mène déjà 0 à 1 (but de Lotta Schelin, on l'apprendra plus tard). Ca commence bien pour Vendenheim... Alors que je plisse les yeux pour reconnaitre les joueuses ("c'est pas Abily là-bas ? Ou alors c'est Dickenman..."), des cris d'enfants fusent à ma gauche : "Allez Camille ! Allez Sonia !". Donc, Abily et Bompastor jouent bien sur le terrain. Et elles ne sont pas les seules internationales : Thomis, Schelin, Dickenman, Renard...sont là. Mais, je discute, je discute, et les Lyonnaises sont en pleine action ! Et bam. Choc. La numéro 4 de Vendenheim, Kadidia Diawara, tombe sur le sol, inanimée.
Ouf, elle se remet doucement. Le match recommence...et les Lyonnaises ont faim. Elodie Thomis ne cesse de débouler côté droit, stoppée par moment par Diawara (l'une des seules Fédinoises a garder la tête hors de l'eau), Lotta Schelin tente des perçées, même une frappe croisée... Mais bang ! le poteau. Les supporters strasbourgeois peuvent souffler...mais pas pour longtemps. Hop, sans qu'on comprenne pourquoi, 0 à 2. Puis 0 à 3. "Si ça continue, on va finir sur du 0 à 10", je rigole. Je croyais pas si bien dire. C'est bientôt une avalanche de buts qui s'abat sur Vendenheim, qui n'est simplement pas au niveau. A la mi-temps, 0 à 5. Ca fait mal.
On en profite pour changer de places (vive le placement libre !). Direction : le côté sud, dans le coin où sera le but de Vendenheim à la reprise. On repère une rangée, on s'apprête à s'asseoir... quand on remarque la couche de poussière dessus. Ca doit faire un sacré bail que personne ne s'est assis ici. Armés de mouchoirs, on époussète tout ça. "Ah, c'est pour ça le drapeau européen ! Pour pas que les sièges prennent la poussière !". Le match reprend doucement. Changements à la pause : Franco et Le Sommer sont entrées. Aïe. Décidemment, ça sent mauvais pour Vendenheim, qui n'a pas encore eu une occasion franche.
La deuxième mi-temps commence un peu mieux. Les Fédinoises se donnent du mal pour faire reculer Lyon, mais n'arrivent pas à pénétrer dans leur surface de réparation. Pendant ce temps, les Lyonnaises n'ont aucun mal à s'installer devant les buts fédinois. En quelques passes seulement elles arrivent facilement devant les filets du club alsacien...et les font trembler tout aussi facilement.
Et pour arranger le tout, la gardienne de Vendenheim se blesse.
Une joueuse de champ arrive aussitôt vers elle, enlève son maillot (sous les sifflets du stade, preuve que le public était principalement masculin) et prend courageusement sa place. Soudain, le stade s'enflamme : une Fédinoise est dans la surface de réparation lyonnaise !! Mais elle bute sur la gardienne. Les Fédinoises paraissent désespérées, et le score est lourd.
2 buts plus tard, l'arbitre sonne la fin du calvaire pour les Fédinoises. Le stade, fair-play (il avait applaudi à sa sortie Lotta Schelin) et impressionné par la maitrise lyonnaise, applaudit. Tandis que les Fédinoises remercient le public, les Lyonnaises s'étirent sur la pelouse. Puis vont aller signer des autographes aux supporters lyonnais, avant de rentrer aux vestiaires.
Mauvais début pour Vendenheim, mais c'est vrai que Lyon était largement au-dessus. Le coach fédinois a parlé de refaire des matches dans le stade mythique de la Meinau. On a envie d'y croire, tellement l'expérience nous a plu. En attendant, le match des garçons (RCS-Illzach) commence, et un certain Bruno Bini en donne le coup d'envoi...Bruno Bini, Bruno Bini...où est-ce que j'ai déjà entendu ce nom ? (overblog refuse de me télécharger la photo du sélectionneur français. J'essayerai de la mettre plus tard, quand overblog aura fini de bouder)
Les buts : Schelin (12e, 54e), Thomis (16e, 21e, 46e), Abily (30e), Dickenmann (40e), Le Sommer (67e, 74e, 84e)