Green Lantern // De Martin Campbell. Avec Ryan Reynolds et Blake Lively.
Alors qu'on m'en disait les pires présages, j'ai enfin ingurgité Green Lantern et c'est pas grandiose. C'est mieux que ce que j'aurais cru mais c'est pas non plus bon. En fait le film se perd souvent dans des discours bavards et explicatifs dont on a pas forcément besoin et qui nous empêche d'apprécier le film à sa juste valeur. Contrairement à Thor où j'avais détesté les aller-retour dans l'espace, là c'était un peu mieux, surtout que le propre de l'histoire se situe sur Terre et pas ailleurs donc on a quelque chose de forcément plus palpitant. Mais les mauvais effets spéciaux clouent le spectacle directement, en oubliant de nous imposer un divertissement qui en jette (j'avais raison quand j'ai vu la bande annonce, c'est bien laid les effets) et je repense notamment à la scène avec l'hélicoptère. La caméra de Martin Campbell, réalisateur de l'excellent Casino Royale s'est perdue en chemin, oubliant qu'il fallait donner sa patte au truc, il ne se contente que de filmer avec feignantise, pas de quoi m'hydrater.
Dans un univers aussi vaste que mystérieux, une force aussi petite que puissante est en place depuis des siècles : des protecteurs de la paix et de la justice appelés Green Lantern Corps, une confrérie de guerriers qui a juré de maintenir l’ordre intergalactique, et dont chaque membre porte un anneau lui conférant des super-pouvoirs. Mais quand un ennemi du nom de Parallax menace de rompre l’équilibre entre les forces de l’univers, leur destin et celui de la Terre repose sur leur dernière recrue, le premier humain jamais choisi : Hal Jordan. Hal est un pilote d’essai talentueux et imprudent, mais les Green Lanterns ont un peu de respect pour les humains, qui n’ont jamais exploité les pouvoirs infinis de l’anneau auparavant. Hal est clairement la pièce manquante du puzzle et il possède, en plus de sa détermination et de sa volonté, une chose qu’aucun des autres membres n’a jamais eu : son humanité. Soutenu par son amour d’enfance, le pilote Carol Ferris, Hal doit rapidement maîtriser ses nouveaux pouvoirs et vaincre ses peur, pour prouver qu’il n’est pas que la clé pour vaincre Parallax… mais peut-être le plus grand Green Lantern de tous les temps.
L'histoire en elle même aurait pu être traitée d'une meilleure façon, j'ai eu l'impression d'avoir à faire à un Spider-Man (le premier de la trilogie) sans moyens ni rien, une sorte de The Cape pour le cinéma. On tombe donc bien vite derrière ce faux budget faramineux de 200 millions de dollars que l'on ne voit même pas à l'écran. L'effort n'est pas non plus fait sur les personnages et les différentes créatures qu'on a l'impression de voir comme masquées derrière un voile année 70, attention, la science fiction vaut rien à cette époque. Mais Ryan Reynolds est là et sauve un peu le film de la panade dans lequel il se plonge au fur et à mesure. Le côté trop sombre laisse donc le spectateur de marbre, parfois même dans un ennui profond (sans dormir, oui, j'ai pas eu la force de fermer mes paupières tout de même). Se reposant sur son acteur le film réussi, le seul truc aurait été de bien géré l'enrobage.
Et là je parle des seconds rôles, notamment une Blake Lively brune pour l'occasion qu'on a plus envie de tartée à la moindre occasion que de réellement trouver touchante. Son jeu grossier et maladroit ne permet pas de s'attacher à son histoire. Sans parler du fait que le film oublie très vite les amis de Hal ou encore ce docteur qui va devenir fou suite à une possession de pouvoir maléfiques. Je ne connais pas le comics, je l'ai découvert avec ce film, on me murmure à l'oreille qu'un deuxième volet est en préparation, Martin Campbell va devoir bouger un peu plus des fesses pour nous livrer un truc à la fois palpitant, fun et sympa. Car même si je dois reconnaître que le rire est facile avec Green Lantern, c'est souvent par défaut. Qu'on se le dise, le film est foiré en long et en large, certes mieux que j'aurais cru (car bon, j'espérais le navet du siècle), pâtissant d'une image dégueulasse et d'un scénario trop explicatif… Passons.
Note : 3/10. En bref, un divertissement qui parfois sans queue ni tête arrive à être fun et idiot à la fois. Les mauvais effets spéciaux nous donne l'impression de revenir à un téléfilm Syfy, mais Ryan Reynolds charismatique héros arrive à faire un peu le show pour sauver le film de la noyade.