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13% des professeurs ne voient (presque) jamais un élève

Publié le 05 septembre 2011 par Copeau @Contrepoints

13% des enseignants ne voient (presque) jamais un élève. Le nombre des profs n’exerçant que peu ou pas du tout leur métier équivaut à 97 500 emplois temps plein. Soit 13% des enseignants. Un article du Cri du Contribuable.

Des milliers d’enseignants des premier et second degrés de l’Éducation nationale ne paraissent jamais devant leurs élèves. Le ministère parle d’« éloignement des fonctions d’enseignement ». Selon un rapport de la Cour des comptes publié en janvier 2005, l’effectif global des maîtres des écoles et des professeurs qui n’exercent pas du tout, ou que partiellement, « le métier pour lequel ils ont été sélectionnés, recrutés et formés», équivaut à pas moins de 97 500 emplois équivalent temps plein !

Un chiffre à rapprocher des 665 000 enseignants (toujours équivalent temps plein) qui remplissent leur véritable mission, consistant à faire cours à des élèves : ces défections représentent près de 13 % de l’ensemble.

De quoi écouter d’une oreille sceptique les sempiternelles revendications des syndicats de l’Éducation nationale (Ednat) à propos des classes surchargées et du manque d’enseignants… Toujours selon la Cour des comptes, un certain nombre de ces « éloignements » des fonctions d’enseignement se justifiaient, certains fonctionnaires exerçant lesdites fonctions dans d’autres types d’établissements – Instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM), Université, grandes écoles, formation des adultes, enseignement pénitentiaire…) – ou occupant d’autres postes liés à l’éducation – directeurs d’écoles, conseillers pédagogiques.

Représentation syndicale =1  400 emplois équivalent plein temps

Par ailleurs, on dénombrait 32 000 enseignants « sans classes et sans activités pédagogiques », parmi lesquels 9 500 remplaçants inoccupés (équivalent plein temps) ; 1 000 autres, réputés incapables d’enseigner, par exemple pour des raisons d’ordre psychologique, et néanmoins maintenus au sein de l’Éducation nationale ; 1 900 en surnombre au regard de l’effectif des élèves concernés par leur discipline (comme les professeurs d’allemand) ; 700 enseignants en « réadaptation » ; et surtout, notait le député Jean-Yves Chamard dans un rapport d’information publié en mars 2005, à la suite de celui de la Cour des comptes, « de nombreuses décharges diverses, dont beaucoup sont jugées par la Cour, soit « obsolètes ou aux justifications mal contrôlées« , soit simplement non statutaires. »

Au total, ces décharges représentaient 14 900 emplois équivalent plein temps, dont 1 400 correspondant à des décharges syndicales : à l’Éducation nationale comme ailleurs, certains syndicalistes cessent  de pratiquer la profession dont ils sont supposés défendre les intérêts, tout en restant payés par le ministère et sans que personne ne s’étonne de l’incongruité de cette situation.

21 000 profs en disponibilité ou en service détaché

Restait encore le cas 21 000 autres enseignants, placés « temporairement hors du système éducatif » : à savoir en « disponibilité » (pour 14 000 d’entre eux) et en « service détaché » (pour 7 100). Le député Jean-Yves Chamard soulignait que, sur cet ensemble, « les détachements de droit ne représentent qu’une fraction infime du total (1,2 %) et que la grande masse de ces détachements (60 %) est classée dans une catégorie « divers » indifférenciée. »

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