Magazine Bourse

La correction se poursuit à Paris

Publié le 05 septembre 2011 par Actubourse

La chute du CAC 40 vendredi se poursuit ce lundi. Les mauvais chiffres de l'emploi américain, publiés vendredi, sont à l'origine de ces dégagements. L'annonce que le déficit budgétaire grec ne serait pas au niveau espéré a aussi jeté un froid sur le Marché. Un économiste à l'origine d'un rapport présentant la dette grecque comme incontrôlable a dû démissioner de ses fonctions. A Tokyo, le Nikkei a cédé 1,86% à 8.784 points. En revanche, Wall Street ne baissera pas aujourd'hui : le marché américain sera fermé pour la fête du travail. (Finance Plus, édité par lerevenu.com)

WALL STREET

La place américaine a terminé la semaine en forte baisse, plombée par un rapport sur l'emploi pour le moins décevant. Alors que les économistes tablaient en moyenne sur 68.000 créations de postes le mois dernier aux États-Unis, la première économie mondiale n'a finalement créé aucun emploi ! De quoi raviver les inquiétudes de retour en récession du pays. Dans le même temps, la Maison Blanche a revu à la baisse ses prévisions de croissance 2011 et 2012. Sur le front des entreprises, le secteur bancaire est resté sous pression dans une actualité guère favorable. Le DJIA perdait finalement 2,20% à 11.241 pts, et le Nasdaq reculait de 2,58% à 2.480 pts.

ECO ET DEVISES

L'indice PMI des services en France est attendu à 9h50 (consensus 56,1). Les ventes de détail de la zone euro seront dévoilées à 11h00 (consensus +0,0% m/m ; -1% y/y).

Sur le marché des changes, il faut 1,4168 Dollar pour un Euro. Le baril de brut a plongé avec les marchés, à 111,52$ pour le Brent de Mer du Nord et 85,91$ pour le brut léger américain WTI, pour l'échéance d'octobre. L'once d'or se traite à 1.879$.


VALEURS EN HAUSSE

* Saft : le marché offre un bon accueil à la fin du feuilleton JCS. Vendredi, le spécialiste des batteries a annoncé la signature d'un accord avec son ancien partenaire Johnson Controls, qui va racheter la part du français dans leur coentreprise, spécialisée dans les batteries lithium-ion pour véhicules électriques, pour 145 Millions de Dollars en espèces. L'équipementier américain s'est également engagé à verser des droits par avance à Saft en contrepartie d'une licence étendue qui l'autorise à utiliser certaines technologies lithium-ion. La transaction, soumise à l'approbation des autorités réglementaires compétentes, pourrait être conclue dès le 30 septembre prochain. Exane BNP Paribas y voit une sortie "par le haut" pour ce litige qui empoisonnait le dossier depuis plusieurs mois. "Nous conservons notre opinion Accumuler sur la valeur dont le titre devrait bien réagir aujourd'hui à cette nouvelle", explique de son côté Gilbert Dupont, qui porte de 22,50 à 25,70 Euros son objectif sur le dossier.

* Atos : le titre échappe à la purge en début de séance sur le marché parisien alors que le CAC40 rend plus de 2%. La SSII peut remercier UBS, qui a relevé ce matin son opinion de "neutre" à "achat", en portant de 40 à 41 Euros son objectif. Pour le bureau d'études, le secteur devrait souffrir du ralentissement économique, notamment les acteurs exposés au "cloud computing", mais les valorisations sont basses...


VALEURS EN BAISSE

* Société Générale : la banque fait partie des 17 établissements financiers mondiaux visés par une plainte de la FHFA, une agence fédérale américaine dédiée au financement du logement, pour leur rôle durant la crise des crédits immobiliers risqués, dits "subprime". L'objectif de l'agence est de récupérer les pertes colossales accumulées par les garants hypothécaires alors semi-publics Fannie Mae et Freddie Mac pendant cette crise. Les deux groupes avaient dû être nationalisés pour éviter leur faillite. La FHFA estime que les établissements qu'elle poursuit ont trompé "Fannie" et "Freddie" sur les produits qu'ils leur avaient vendu, notamment en ce qu'ils "affichaient des caractéristiques différentes et plus risquées que les descriptions contenues dans les documents commerciaux et contractuels fournis". La plainte porte au total sur 196 Milliards de Dollars. Outre la banque française, les américaines JP Morgan, Bank of America, Citi, Goldman Sachs, Morgan Stanley, l'allemande Deutsche Bank, les britanniques RBS, HSBC, Barclays, la japonaise Nomura ou la suisse Crédit Suisse sont concernées. La Société Générale aurait vendu 1,3 Md$ de produits "subprime" aux deux créanciers hypothécaires. La banque la plus active en la matière était JP Morgan avec 33 Mds$ de produits écoulés. En juillet, une plainte avait déjà été déposée contre UBS.

* Alcatel-Lucent : le fonds Permira aurait rompu les négociations exclusives qu'il menait avec le groupe pour le rachat de sa division "Entreprises", selon les informations obtenues par l'Agence Bloomberg puis par le 'Wall Street Journal'. Cependant, l'investisseur resterait intéressé par Genesys, leader mondial de solutions pour centres d'appel, qui fait partie de l'unité. Le quotidien financier américain a précisé de son côté qu'une autre prétendant, Aspect Software, société de portefeuille liée à Golden Gate Capital, s'intéresserait également à l'activité "Entreprises" du franco-américain. L'activité applications d'entreprise d'Alcatel-Lucent était numéro un de la téléphonie d'entreprise en Europe, Moyen-Orient et Afrique en 2010, ou quatrième acteur mondial des commutateurs LAN à 100 mégabits par seconde gérés. Elle comprend donc également Genesys. L'unité a généré 1,205 Milliard d'Euros de revenus en 2010, en croissance de 3% par rapport à 2009.

* EADS : l'Etat allemand se préparerait à entrer au capital d'EADS, faute d'avoir trouvé des investisseurs privés pour remplacer le constructeur automobile Daimler. Selon le 'Financial Times', malgré les efforts du gouvernement et de Daimler, aucun investisseur privé, industriel ou financier, n'a souhaité acquérir les 7,5% du capital du groupe aéronautique européen que Daimler a mis en vente en début d'année... Berlin aurait désormais abandonné tout espoir de trouver un actionnaire privé, et serait décidé à entrer au capital d'EADS via le fonds d'investissement public KfW, selon des sources citées par le quotidien financier britannique. Le KfW pourrait ainsi débourser environ 2,5 Milliards d'Euros pour acheter un premier paquet de 7,5%, puis une seconde tranche de 7,5% que Daimler souhaite vendre l'an prochain. La réalisation de ce scénario dépendra notamment de la stratégie du groupe français Lagardère, qui pourrait céder sa participation de 7,5% dans EADS, l'an prochain après l'élection présidentielle française, selon des analystes. Une sortie de Lagardère faciliterait le désengagement de Daimler côté allemand, tout en maintenant le sacro-saint équilibre franco-allemand au sein du groupe, dont l'Etat français détient aussi 15%.

* Safran : la société va entrer au CAC40, et ce en remplacement de Natixis. Rappelons que le CAC40 est un indice qui est particulièrement pondéré en valeurs financières, banques en tête. Le changement sera effectif le 19 septembre. A noter d'ailleurs que Natixis avait vendredi à la clôture une capitalisation boursière de 8,36 Milliards d'Euros. Une grosse dizaine de dossiers avaient une capitalisation boursière inférieure, comme Renault, Lafarge, Technip, Vallourec, Publicis, Alcatel-Lucent, Suez Environnement, Veolia, Accor, Peugeot, Capgemini et STMicroelectronics...

 

 

 

http://www.lerevenu.com/en-direct-de-la-bourse/analyses-et-conseils/la-seance-du-jour/201103100091635/la-correction-se-poursuit-a-paris.html


Retour à La Une de Logo Paperblog