True Blood. Saison 4. Episode 11.

True Blood // Saison 4. Episode 11. Soul of Fire.

Cette semaine True Blood la joue en finesse, mais un peu trop. On se demande tout au long de l'épisode quand est ce que le fond de l'action va ENFIN démarré, tout est laissé en suspens pour frustré le téléspectateur qui, quinze minutes avant la fin obtient ce qu'il attendait depuis le début. Marnie est maintenant dépossédée d'Antonia (grâce à Jesus quand même, non pas celui d'en haut, mais celui qui pèche dans un lit avec Lafayette). Un cliffangher passionnant qui nous laisse de belles pistes pour la suite de la série, et surtout pour la fin de cette nouvelle saison. Il y a des moments plus émotionnels, vers la fin, où tout se repose après les multiples morts que l'on égraine au fur et à mesure. D'ailleurs la série offre ici un vrai bain de sang, j'aurais peut être aimé qu'on soit un peu plus violent et que l'on tue un personnage plus important que ce soumis à Antonia, ou encore le chef de meute de garou. Cependant ce sont ceux qui les ont tués qui sont très importants. J'entends déjà le traitement médiatique de Eric et Bill tuant Marnie de sans froid, ou encore cet humain innocent, ou encore Alcide qui a tué un des siens.
L'action principale avance à petit pas, un peu trop. C'est dommage car le potentiel expéditif était là, on débutait donc un épisode avec une bonne scène d'action, sauf que ce n'est pas le cas. Ce coup des vampires à la The Expendables, scène ahurissante de kitsch totalement assumé (les armes et le cuir, ça le fait vous trouvez pas ?). Bref, l'épisode oublie vraiment de nous intéressé, c'est donc au strict minimum et à des épisodes substantiellement substituable. En effet, je pense à la négociation d'Antonia qui ne va servir à rien, la fin de cette dernière également, puisque maintenant la vengeance va venir de Marnie. L'ambition de cet épisode était quand même grande, voire colossale. A un épisode de la fin on tue son héroïne de l'intrigue principale pour la refilée à quelqu'un d'autre. Pas forcément ce qu'il y a de plus sage mais ce que j'aime c'est que l'on prenne des risques. Alan Ball a promis une mort très choquante, pour le moment je ne l'ai pas eu à mes yeux. Alors qui ?

Du côté d'Andy sa rencontre dans les bois avec une fée (à mettre sur le compte du V à mon avis) s'est passé d'une façon peu propice au sérieux, forcément j'ai éclaté de rire tellement c'était ridicule mais d'un autre côté l'épisode se lâche et détends un peu toute cette atmosphère pesante qu'il y a de l'autre côté et surtout qu'on ne sache pas comment cela va finir (même si l'on sait pertinemment que Sookie ne va pas mourir, car sans Sookie, True Blood n'existe pas). Le côté anachronique de la série, de ne pas se situer dans le temps ici me perturbe grandement. On n'a plus de vision extérieure comme l'on avait avec les médias notamment, ici le calme règne en maître, un peu trop à mon goût. Reste aussi le grand fou rire que j'ai pris quand les vampires se font zombifiés par Antonia. C'était vraiment hilarant. Parfois je me demande vraiment ce que True Blood a dans la tête, mais c'est certainement cette substance rouge que les vampires se vante d'offrir en guérison ou encore pour planer.
Ainsi, ce nouvel épisode avant le mérite de faire son travail, ni plus ni moins, c'est aussi un grand reproche que j'ai à lui faire. Il faut attendre le dernier quart pour que l'action soit réellement mise en place, c'est donc un épisode de préparation, qui va tenter de nous expliquer comment (dans les deux camps) on fait pour tuer l'un et l'autre. Les dialogues, notamment ceux de Pam étaient excellents et bien sentis, c'est d'ailleurs parfois une des forces de True Blood. Ah oui, mention spéciale à la scène Arlene / Andy qui était très touchante. Je m'y attendais pas du tout à cette étincelante petite scène mais elle m'a réjoui. Un épisode qui manque d'action, mais pas vraiment d'humilité, la série abandonnant son blason de série à effet de revers. Alors avec un cliffangher comme ça, elle ne peut pas louper sa fin, enfin, j'espère.
Note : 6/10. En bref, un épisode en deçà des espérances qui met du temps à démarrer pour se concentrer sur des futilités. L'ensemble reste malgré tout correct, l'intrigue faisant son travail.