Equipe de France : l’équipe type est de sortie.

Contrairement à ce qu’il a dit, Marc Lièvremont a annoncé une 1ère compositioon d’équipe qui ressemble fortement à une équipe type. Décryptage…

L’importance de bien démarrer :

Même Marc Lièvremont connaît l’importance de bien démarrer une compétition. Il était donc préférable, même contre le Japon, d’aligner la meilleure équipe possible. C’est certainement ce que le sélectionneur français a fini par penser. Heureusement, aussi, pour les automatismes que les joueurs pourront ainsi travailler à partir de cette première rencontre. C’était essentiel et ce premier match est le moment idéal pour se mettre enfin en configuration compétition. Avec le 5 de devant qui a joué le dernier tournoi Servat – Mas – Nallet – Pierre + Barcella, la France se donne les moyens de prendre le dessus sur son adversaire et de se rendre la rencontre plus simple à négocier. Avec un pack qui avance, tout devient plus facile. Ce qui permettrait à la nouvelle ligne de trois-quarts de se mettre en valeur et de paufiner les automatismes aussi bien au centre que pour les relances du triangle arrière, même si les 3 Toulousains devraient retrouver les habitudes de club.

Yachvili pour se rassurer ?

Au vu des 2 matchs de préparation, le choix du demi de mêlée se révèle prépondérant pour l’accélération du jeu et l’animation offensive de l’équipe. Morgan Parra a cette capacité d’accélérateur, là où Dimitri Yachvili est plus un gestionnaire. Dans leur volonté affirmée de produire du jeu et d’imposer la vitesse de transmission, Marc Lièvremont et Emile N’Tamack auraient dû choisir Morgan Parra. En prenant Dimitri Yachvili, ils préfèrent la sécurité d’un patron affirmé et surtout d’un jeu au pied devenu irrésistible. Par contre, à moins de gros progrès réalisés en 2 semaines d’entraînement, il faut s’attendre à voir une équipe de France qui joue par à-coups et qui est un peu coupée en 2, entre la puissance de ses avants au tempo lent et les vagues d’attaque de ses arrières, au tempo censé plus rapide.

Tout n’est pas perdu pour les autres :

Les grands perdants de cette 1ère annonce sont pourtant les joueurs qui ont paru les plus en forme lors des matchs de préparation : Poux, Picamoles, Palisson ( blessé ) et Millo-Chluski. A eux de ne rien lâcher. Ils devraient avoir leur chance contre le Canada. A eux de s’illustrer et d’attendre, ensuite, la remise à niveau qui devrait suivre la rencontre du 24 septembre contre la Nouvelle-Zélande. Suite à ce match, il est possible que certains de ces joueurs soient remis en course et puisse se retrouver ensuite titulaire pour le quart de finale. Patience donc. Pour Damien Traille, au profil de remplaçant parfait, Morgan Parra et Maxime Mermoz, les choses paraissent plus compliquées. Ils devront compter avec des contre-performances directes des titulaires même en cas de contre-performance de l’équipe dans son ensemble.

Equipe de France contre le Japon :

Heymans – Clerc, Rougerie, Estebanez, Médard – (o) Trinh-Duc, (m) Yachvili – Harinordoquy, Lakafia, Dusautoir (cap) – Pierre, Nallet – Mas, Servat, Barcella

Remplaçants : Szarzewski, Poux, Bonnaire, Parra, Papé, Skrela, Marty

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