1312
Lors voici qu’au bout du voyage
L’homme qui se croyait invincible
Dut admettre son erreur
Et se ranger aux longues cohortes d’humilité
*
Qu’un soleil ardent tente encore de réchauffer ses branches
Le marronnier marronne déjà en feuilles recroquevillées
Ses branches se dévoilant sous sa calvitie estivale précoce
*
Chaque jour ajoute un peu de vinaigre à l’opprobre
Nul besoin d’ouvrir les feuilles de choux locales
Pour y lire les démons qui s’emparent du siècle
Car ils ne savent que très mal
Cacher ce que nous devons savoir des mensonges
.
Et même blotti entre tes bras
Me vient cette mauvaise rumeur
Qui alimente mon humeur à l’égale
*
Que mon dos crie
Ne relève d’aucun étonnement
.
Me voilà penché des heures durant à écrire lire et rêver
Dans la vaine compensation d’un travail
Réduit à peau de chagrin
Sous les mauvais coups jaloux
De quelques obscures forces
.
Alors tu prends ton mal en patience
Te dis que le hasard viendra compenser
De son aile généreuse
Ce qui manquera en ton escarcelle puis en ton assiette
Juste avant d’aller dormir à la belle étoile
Entre deux bouteilles de désespoir
.
Manosque, 25 juillet 2011
©CopyrightDepot.co 00045567