François Hollande était 5 septembre l'invité du Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI. Il répondait aux questions de Jean-Michel Aphatie (RTL), Yves Thréard (Le Figaro) et Eric Revel (LCI).
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DSK, une "voix que l'on veut entendre" dans la campagne
François Hollande, favori des sondages dans la primaire PS, a affirmé dimanche que Dominique Strauss Kahn faisait partie "des
voix que l'on veut entendre", laissant à l'ex-patron du FMI le choix de définir "le rôle qu'il veut jouer" après son retour en France.
"Sa compétence en matière de finances, en matière internationale, est plutôt recherchée et reconnue", a déclaré M. Hollande
au "Grand jury" RTL/LCI/Le Figaro, quelques heures après l'arrivée à Paris de M. Strauss-Kahn. "Dans la situation que l'on connaît, il fait partie des voix que l'on veut entendre", a-t-il
ajouté.
"A lui de dire le rôle qu'il veut jouer pour son pays", a poursuivi le candidat à la primaire PS, ajoutant: "Il va
s'exprimer. S'il s'exprimait pas, nul ne le comprendrait".
"Si j'avais la responsabilité du pays au lendemain de l'élection présidentielle de 2012, je prendrais tous les talents pour
avoir le maximum de compétences pour diriger le pays", a déclaré M. Hollande sans répondre à la question de savoir s'il pourrait prendre l'ancien directeur général du FMI dans son
gouvernement.
"Je veux une équipe autour de moi renouvelée, avec des talents qui n'ont pas encore fait leurs preuves au gouvernement,
d'autres qui ont déjà cette qualité, et de ne pas me couper de quelque talent que ce soit", a-t-il dit une nouvelle fois. Il a rappelé sa position pendant les démêlées judiciaires de DSK à New
York: "retenue et compassion pour lui et par rapport à cette femme, et compassion par rapport à la famille de Dominique Strauss-Kahn".
Changer le statut pénal du Président
François Hollande a déclaré dimanche qu'il modifierait le statut pénal du chef de l'Etat s'il était élu président de la
République, évoquant le procès de Jacques Chirac dans l'affaire des emplois présumés fictifs de la ville de Paris qui s'ouvrira lundi en l'absence de l'ex-président.
"Je considère que ce n'est ni bon pour la justice, ni bon pour le chef de l'Etat", a-t-il déclaré au "Grand jury" RTL/LCI/Le
Figaro.
M. Hollande suggère de mettre fin à l'immunité actuelle du président de la République et de mettre en place une commission
qui filtre les éventuelles plaintes pour éviter des plaintes abusives. "On ne peut pas considérer que le chef de l'Etat puisse être atteint par les procédures venant de n'importe quel plaideur",
a-t-il dit, en cas de modification du statut pénal du chef de l'Etat.
M. Hollande estime que le procès Chirac doit avoir lieu même en l'absence de l'ex-chef de l'Etat pour des raisons médicales:
"Pourquoi ce procès arrive si tard ? Parce que Jacques Chirac avait l'immunité présidentielle. Le procès me paraît légitime. Jacques Chirac lui-même dit qu'il doit avoir lieu".
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