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En de gigantesques soubresauts la foule s’ébrouait dans la tonitruance des sons
Ma ville vibrait d’une musique délirante
Oreilles sourdes dans l’ardeur des amplificateurs
Les lumières irisaient le ciel de lueurs éphémères
La nuit avançait à pas feutrés sur les avenues encombrées
.
Une fois la marée retirée
Ne restait que tessons et gobelets
Comme ultime trace de l’ivresse passée
*
Mes pas alors remontaient du Temps Perdu
Le silence avait envahit l’espace
Les nuées grises venant mettre point final
Aux transes d’un été déjà clos
.
Je n’avais que solitude à décliner
Juste avant qu’étoiles ne viennent bercer sommeil de plomb
.
Une main enfantine vient en interrompre le cours
Quête de tendresse pour apaiser les monstres de la nuit
.
Mes yeux ouverts comptaient les astres
Au ciel de sommes enfuis
Sous la vague des pensées
*
Longue attente
D’une aurore délicate
Où déposer mots empesés
En lèvres desséchées
.
Une main innocente gravait
Mots tremblants
Je t’aime
Disais-tu juste avant de t’enfuir
.
Manosque 27 juillet 2011
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