Beaucoup de bruit pour rien

Souvenez vous, l'an dernier, en plein trêve hivernal, on ne savait que peu de chose de la future formation des frères Schleck.
Mais le projet était déjà très ambitieux. On annonçait la meilleur équipe du monde, oubliant vite qu'un an plus tôt, d'autres avaient déjà usés des mêmes superlatifs sans pour autant révolutionner le monde du vélo (oui, je parle du team Sky).
A l'affut de la moindre info, on suivait sur Twitter les aventure de Brian Nygaard, qui choisissait alors les couleurs du futur bus Mercedes de l'équipe.
Un an plus tard et après quelques grosses déceptions, la formation Leopard va finalement fusionner avec l'équipe RadioShack, abandonnant ses jolies couleurs (dommage), son bus Mercedes (que Fabian Cancellara appréciait pourtant beaucoup) et son manager "sosie de Bjarne Riis". Dans les communiqués de presse, une chose reste : la volonté de bâtir la meilleur équipe du monde.
Les frangins Schleck chez Bruyneel et Contador chez Riis. La saison 2012 pourrait être un remake à l'envers de 2009, avec de nouveau Lance Armstrong dans le rôle du trouble fête.
Le Tour de France 2011 nous aura une fois encore montré qu'Andy Schleck manquait de professionnalisme dans sa préparation. Avec Bruyneel et sans doute Armstrong pas très loin, on imagine qu'Andy va devoir bosser. Il lui faudra combler ses lacunes (la descente sur route mouillée ?) et reconnaitre toutes les étapes clés d'un Tour 2012 qu'on annonce plein de surprises et de massifs intermédiaires ! D'autant que l'an prochain, la concurrence sera rude (Alberto Contador renonce au Giro pour arriver plus frais en juillet).
Du coté de RadioShack, les choses s'arrangent. Au départ de Vendée, l'équipe n'avait pas UN leader charismatique mains plutôt une collection d'outsiders de luxe. Résultat : l'équipe manquait d'équipier, et ses leaders "non protégés" se sont tous retrouvés à terre dés la première semaine.
Avec l'arrivée des luxembourgeois, l'équipe retrouve non seulement un peu de jeunesse, mais aussi un grand leader pour le Tour de France.
Bref, après quelques péripéties, le "projet Luxembourg" ressemble de plus en plus à une super production hollywoodienne, avec des stars, des histoires d'argent, un peu de suspens, et même quelques larmes. Mais le vélo n'est pas le monde des bisounours, et rien ne nous permet de parier sur un happy end.