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Enfants de parents homosexuels (article 118)

Publié le 08 septembre 2011 par Snorounanne

Veuillez faire jouer l'audio au moment que je le signalerai et pour les nouveaux lecteurs, lire le descriptif svp, merci.

De la bataille! De la chamaille! Réveillons-nous! Conscientisons-nous!

Dans certaine famille hétéro, il y a un fils gai ou une fille lesbienne. Pourquoi dans certaine famille lesbienne, n'y aurait-il pas un fils hétéro ou une fille hétéro? Où est la logique? Certaines personnes, voyez que je spécifie entre guillemets qu'il y a "certaines" personnes disent et pensent que le couple homosexuel ne peut pas avoir d'enfant parce que cet enfant ou ces enfants pourraient être aussi des homos et cela! Oui mesdames et messieurs! Et cela aux yeux de la loi, ce serait illégal! Non... bien entendu que certaines personnes ne disent pas ce que je viens de dire, c'est absurde. Car aucune loi n'empêchera d'aimer et d'avoir des enfants. La loi empêche par contre, l'égalité entre sexes et autres systèmes sociaux mais empêcherait l'amour de se faire aimer par le même sexe et d'avoir des enfants?

Pensez-y bien. Le monde évolue et doit évoluer. On s'entend qu'il y a des dérivations, des courbes, des raccourcis pour atteindre telle étape. Et par-dessus tout, l'humain doit évoluer selon son pilier étant la foi.

Vous êtes bien installé? Le sujet vous intéresse? Soit! Amorçons!

 

Lundi 5 septembre 2011. Heure - 16:04

Émission d'actualités et d'informations, d'Humour actuellement en cours.

 

snorounanne -  Nous allons, par le biais du téléphone, s'entretenir avec Merete Laubjerg, chercheure à l'université de Copenhague, qui a dirigé cette étude, mesdames et messieurs. Bonjour mademoiselle Laubjerg. Espérant que la prononciation est juste.

Merete Laubjerg -  Oui très juste. Et ici, il est 22 heures passées, alors c'est un bonsoir pour chez nous et puis... Bonjour madame d'Humour, puisque chez vous ce n'est que la fin de l'après-midi.

snorounanne - Ah bien oui, pardon! Je n'avais pas fait attention au décalage. Dites... les enfants de mères lesbiennes auraient moins de risques de souffrir de troubles psychiatriques que les autres. Ce sont les conclusions d'une enquête réalisée par l'Institut danois de la santé publique, publiée le 18 mai, dernier, dans le "Scandinavian Journal of Public Health". Dites-moi mademoiselle Laubjerg, comment a commencé l'enquête?

Merete Laubjerg - Nous n'avions jamais réalisé d'étude quantitative de ce genre au Danemark, à partir d'un registre de statistiques. Mais nous sommes une équipe "têtue". Nous avons donc décidé de nous y mettre. Nous travaillons beaucoup sur les questions de genre et sur le droit des enfants. Nous voulions en savoir plus sur l'état psychologique de ceux qui ont été adoptés, et en particulier, par une femme seule.

snorounanne - Comment vous avez procédé?

Merete Laubjerg - Nous avons comparé le statut psychiatrique des enfants adoptés à celui de ceux qui n'ont pas été adoptés. Notre but était de voir s'il y avait des différences entre les enfants qui grandissent dans des familles nucléaires, avec un père et une mère mariés ou non, et ceux qui sont élevés dans des structures non traditionnelles, avec une seule mère, ou même deux mères lesbiennes.

snorounanne - Et quelle est l'étendue de l'enquête, mademoiselle Laubjerg?

Merete Laubjerg - L'étude porte sur 853,513 enfants, dont 13,524 adoptés, tous nés entre 1978 et 2005. Parmi les adoptés, nous avons inclus 387 enfants, qui ont été adoptés par la partenaire de leur mère biogénétique à partir de 1999, quand c'est devenu légal au Danemark. Tous avaient moins de 11 ans. Nous avons ensuite essayé de voir, pour chaque groupe, combien avaient eu des contacts avec la psychiatrie, avec quelle fréquence et quels diagnostics avaient été établis.

snorounanne - Est-ce que d'autres variables ont-elles été inclues?

Merete Laubjerg - Pour chaque groupe, nous avons considéré le sexe des enfants, leur âge, leur lieu de résidence, le revenu et le niveau d'éducation des parents, ainsi que leur statut familial.

snorounanne - Quelles sont les conclusions?

Merete Laubjerg - Les résultats montrent que les enfants qui grandissent avec une mère seule, par exemple, ou deux mères, se portent bien. En tout cas, pas plus mal que les autres. Évidemment, les choses peuvent changer avec le temps. Les enfants inclus dans l'étude sont jeunes et certaines maladies se développent surtout après 15-17 ans.

snorounanne - Ça va de soi. Quels... quels sont les résultats dans le cas des enfants de mères lesbiennes?

Merete Laubjerg - Ces enfants, adoptés par la partenaire de leur mère, ont moins de risque de souffrir de troubles psychiatriques. Selon notre enquête, 1,8% d'entre eux ont été en contact avec la psychiatrie, contre 5% des non adoptés. C'est le seul groupe qui ait un risque inférieur aux enfants non adoptés.

snorounanne - Puis, comment expliquez-vous ces résultats?

Merete Laubjerg - Ce sont des enfants qui ont grandi avec des femmes qui ont dû apprendre à s'accepter. On peut imaginer qu'elles ont traversé des situations existentielles problématiques et qu'elles ont réussi à s'en sortir. Elles ont aussi dû accepter une situation, qui les place en dehors de la norme, ce qui a pu les rendre plus fortes et plus résistantes. Elles sont plus sûres d'elles-mêmes, dans un monde qui peut les considérer comme controversées.

snorounanne - Leur combat pour avoir un enfant a-t-il eu un rôle?

Merete Laubjerg - Leur désir d'enfant a souvent été profond et réfléchi, ce qui ne veut pas dire que ce n'est pas le cas pour tout le monde. Mais pour ces femmes, la lutte a été plus longue. Elles sont aussi souvent plus âgées, ce qui leur donne une certaine maturité. Tout cela contribue au bien-être de l'enfant, qui a pu hériter de cette robustesse et de cette confiance en soi. Mais pour en savoir plus, nous devons maintenant mener des études qualitatives.

snorounanne - Mademoiselle Laubjerg, nous passons aux commanditaires et nous revenons avec ce qu'en disent certains jeunes grandissant au sein de parents homos. On vous remercie  pour votre participation, passez une belle fin de soirée. À tout de suite, mesdames et messieurs.

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 Vous ne m'avez jamais écrit alors n'appelez pas...

Lors de ces pauses commerciales, la maquilleuse intervenait pour de minimes retouches faciales, frontales et j'osais à peine effleurer cet adjectif "fessiales", quoique... j'en souriais. Elle avait, juste avant de terminer, poser ses yeux pour un instant sur les miens et j'ai eu cette image rebondissante de Genny lorsque ses doux yeux en faisaient tout autant.

Bon! Finissons-en avec ces rêveries, ces songeries. Ce n'était pas la minute au romantisme. Nous étions revenus en ondes.

snorounanne - Nous voilà de retour avec pour sujet, "les enfants de parents homosexuels". Comme c'est congé aujourd'hui, fête du travail, on a eu la chance d'avoir quelques jeunes personnes se prêtant volontiers à cette émission pour nous parler d'eux et de ce qu'ils sentent. Ces enfants leur ont donné des surnoms - «Maman», «Maminouche», «Mamou». Comment grandit-on dans une famille pas exactement comme les autres? Quel regard porte-t-on sur ses parents? Comment affronter les préjugés à l'école et ailleurs? Il est possible de prendre un premier appel, monsieur le régisseur?

- Allô? Vous êtes en ligne.

Marion - Bonjour.

snorounanne - Bonjour jeune demoiselle. Comment t'appelles-tu?

Marion - Marion et j'ai 13 ans.

snorounanne - Tu peux nous parler de tes réactions. Qu'est-ce que ça fait d'avoir deux mamans? Je devine que tu as deux mamans...

Marion - Pour moi, avoir deux mamans, c'est normal. Ma mère a rencontré Stéphanie quand j'avais neuf mois, elle est devenue "Maminouche et c'est un peu comme ma maman. J'ai un père, je le vois un week-end sur deux et pendant les vacances, comme dans une famille divorcée. Mes trois petites sœurs ont été conçues avec un couple d'homos hommes.

- Des fois les week-ends, je pars avec elles chez leurs pères. Je suis habituée, pour moi c'est simple. Presque personne ne sait que j'ai deux mamans. Seuls mes amis d'enfance sont au courant  et de toute façon, ils viennent dormir à la maison, donc ils voient bien! Mais on n'en parle pas ensemble, pour eux et pour moi c'est naturel. À l'école, c'est différent. Certains comprennent, d'autres non.

- Je suis timide et j'ai peur des réactions, qu'on ne veuille plus me parler à cause de ça. Je dis toujours que Maninouche est ma tante, une cousine ou une amie de maman. Je ne raconte pas que j'ai une troisième petite sœur, comme ils n'ont pas vu maman enceinte, les gens ne comprendraient pas.

- Quand on a parlé de la reproduction humaine en SVT, des élèves de ma classe ont posé des questions sur l'homosexualité et j'ai eu l'impression qu'ils prenaient les homos pour des extraterrestres! Certains étaient même choqués. Ils s'imaginent des trucs incroyables que les filles sont très masculines et les garçons très féminins. Je n'ai rien dit mais j'aimerais bien qu'ils voient la réalité, qu'on est une famille comme les autres.

snorounanne - Donc, on en parle, mais pas ouvertement car ce pourrait avoir des répercussions au sein de la famille. Et si du jour au lendemain, tout le monde s'assumerait et accepterait, serais-tu l'une des plus heureuses?

Marion - Mes deux mères disent que le monde parfait est encore loin. Je serais heureuse oui et il y aurait encore autre chose d'incompris.

snorounanne - Merci Marion, aimable à toi de nous en avoir parlés. Bonne fin d'après-midi. Un autre appel, oui bonjour?

Hélène - Bonjour, je m'appelle Hélène, j'ai 10 ans et un papa, ça ne me plairait pas.

snorounanne - (souriant) raconte ma petite Hélène.

Hélène - Dans ma classe, on est trois élèves à vivre avec deux mamans. Il y en a un qui ne le dit pas, je ne comprends pas pourquoi. Mes amies le savent mais elles évitent de m'en parler. Depuis le cours préparatoire, dès que des gars l'apprennent, ils sont curieux et n'arrêtent pas de me poser des questions.

- Comment ça fait de vivre sans papa mais avec deux mamans?, Comment tes mamans t'ont eu?. Je leur réponds "j'en sais rien", et ça coupe court à toute conversation! Mes mamans m'ont déjà expliquée comment j'ai été conçue mais je n'ai pas compris et je ne suis pas vraiment curieuse de savoir. Je crois que ça ne me plairait pas du tout d'avoir un papa. Je suis bien avec mes mamans et à part mon petit frère qui est énervant des fois, tout va bien! J'ai fini.

snorounanne - Eh bien, on a une enfant pas mal intelligente à entendre son parler grammatical. Merci ma toute jeune pour nous avoir fait sourire. Un appel suivant. Allô? L'émission d'Humour, à toi la parole.

Pablo - Allô! J'ai 28 ans et mon nom est Pablo.

snorounanne - Oh! Un jeune monsieur. Et toi, tu es un enfant de parent homosexuel?

Pablo - En fait,  ma sœur, mon frère et moi sommes nés d'une union hétéro. Quand j'ai eu 4 ans, maman et Mimi se sont installées ensemble. Mimi a toujours eu une place importante, ce n'est pas une belle-mère, ni seulement la "compagne de ma mère", c'est trop réducteur. Mimi, pour nous, c'est une confidente et pas un symbole de l'autorité. Elle nous a élevés, nous envoyait des lettres ou des colis pendant les vacances.

- Je n'ai pas vécu ça de façon difficile, je les ai peut-être occultées mais enfant, je n'ai jamais eu d'expérience malheureuse. Ça vient sans doute du fait que je ne considérais pas ma mère et Mimi comme des homosexuelles. Et puis mon père était présent, même s'il vivait en Italie. À l'adolescence, quand j'ai été confronté à ce mot, je provoquais en parlant de mes deux mamans. Ça m'a permis de m'affirmer et de remettre en cause la norme sociale de la famille.

- Si je défends la reconnaissance de la famille homoparentale et l'égalité avec les familles hétérosexuelles, je ne crois pas qu'il faille singer le modèle traditionnel. Grandir dans une famille homoparentale permet de s'interroger plus facilement sur sa sexualité. Je n'ai eu des relations sérieuses qu'avec des filles, ce qui fait de moi un hétéro, sans pour autant que je le revendique. Ma sœur est homo, elle l'affirme depuis quelques années. Elle projette de faire des enfants. Nous sommes en train d'inventer la famille de demain. C'est ce que j'ai vécu et senti avec elles, madame d'Humour.

snorounanne - C'est merveilleux. Merci Pablo. Et... oui bonjour?

Guylaine - Bonjour! Je m'appelle Guylaine, j'ai 16 ans. Nous sommes une famille un peu spéciale en terme d'homoparentalité car mes mamans sont les seules à avoir les mêmes droits qu'un couple marié hétéro. Mamou a pu nous adopter en 2001 grâce à un concours de circonstances, un jugement rendu avant les grandes vacances et un juge sympa, le parquet n'a jamais fait appel.

- Mes petites sœurs et moi sommes donc les filles de nos deux mamans. Avant, Carla n'avait aucun droit sur nous. C'est sécurisant maintenant, s'il arrive quelque chose à maman, je sais que nous resterons avec mon autre maman. Après l'adoption, il y a eu un film sur nous qui est passé à la télé. A l'école, on venait me demander si c'était vraiment moi mais personne ne m'a jamais embêtée avec ça.

- Je pense que ceux qui sont nés avant moi ont dû être plus confrontés à des problèmes car l'homosexualité était beaucoup plus taboue. Je ne vois pas de différence entre une famille homo et une famille hétéro. J'ai grandi comme ça et non, les enfants de parents homos ne deviennent pas forcément des personnes instables ou à problèmes. J'ai dit ce que j'avais à dire.

snorounanne - Et c'est très bien, ma belle Guylaine. Je te remercie. Un dernier appel, avant les commanditaires. Oui bonjour?

Antoine - Antoine, 19 ans, bonjour!

snorounanne - Bonjour Antoine. Dis-nous en un peu sur ce que tu vis, as vécu.

Antoine - Mes parents ont divorcé quand j'avais 6 ans. À 10 ans, mon père m'a annoncé qu'il préférait les hommes. Il partage sa vie depuis cinq ans avec le même homme. En raison de mon âge et de la distance, il habite à plusieurs centaines de kilomètres, il n'a pas participé à mon éducation. Si j'ai accepté très vite l'homosexualité de mon père, j'ai eu pendant longtemps beaucoup de mal à assumer le regard des autres.

-  Quand j'étais à l'école, je ne le disais à personne, j'avais peur des insultes, qu'on me frappe ou qu'on jette des pierres à ma fenêtre à cause de ça. Depuis le collège, ça va beaucoup mieux. Je suis même passé sur une libre antenne pour témoigner. Des amis m'ont entendu et n'ont pas été surpris. Je suis très sensible au droit à l'adoption pour les homosexuels, j'ai déjà fait des exposés au collège sur tous ces préjugés. Il n'y a jamais eu aucune étude qui montre que des enfants élevés par des homos sont moins équilibrés! J'en suis la preuve contraire. Voilà.

snorounanne - En te remerciant Antoine et bonne fin d'après-midi. Voyez... j'entends d'ici certaines personnes dire à voix basse devant leur télévision, oui mais là, y a pas eu de jeunes qui ont parlé que ça allait mal, qu'ils vivaient ça très mal. Et on dira que ces jeunes personnes qui ont rendu ce témoignage n'étaient pas sincères, vraies... hé! hé! wo les moteurs! Vous voulez juste voir du gris, du sombre, entendre des versions autres que celles-ci?  Bien regardez ce que vous avez fait de votre vie et on en reparlera. Sur ce... les commanditaires, mesdames et messieurs. À plus!

 

Je venais de céder l'antenne, il passait 17 heures. Je regagnais mon bureau personnalisé, là où je savais que la tranquillité allait m'accuellir. En ouvrant la porte du bureau, y pénétrant, immédiatement mes yeux numérisaient une enveloppe d'une étrange couleur sur le pupitre.

Je jetais au vol et rapidement quelques dossiers, de la paperasse sur le coin du pupitre et d'une main finement craintive, j'emprisonnais cette enveloppe, la développant, incidemment, je l'ouvrais et m'imposant ces pensées d'être demandée au bureau du patron en était ma phobie. 

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 Voici l'enveloppe d'une couleur peu invitante...

À l'ouverture, la crispation aigüe de mes lèvres se décontractait. Je recevais une invitation de la jolie Emily pour ce vendredi soir dans un bar, prendre un verre et se dégourdir les jambes, ce qu'elle décrivait comme soirée en perspective. Je ne prenais qu'une seconde pour réfléchir et j'ouvrais mon laptop, ce qui vous fait comprendre que je lui répondais dans un email, mon acceptation. Instantanément, elle le recevait mais j'ignorais quand elle pouvait le lire. Ne sachant ses horaires de travail dans cet établissement.

 

Emily Bordeleau - (Un bruit sonore annonçait l'arrivée d'un message. Elle appuyait sur le bouton) oh chouette! Elle a accepté. Splendide! (rangeait un dossier)

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Observez sa physionomie. N'était-elle pas joyeuse?

Êtes-vous prêt à passer à une autre page? Nous arrivions donc à ce jour splendide, vendredi. M'étais-je, comme une rafale soudaine, attachée à sa présence? Et l'était-elle par le fait même? Oui, me disais-je car, elle ne se serait jamais préoccupée de moi. Dédé m'observait attentivement de près et de loin. Pouvait-il deviner qu'en moi surgissait des envies délicieuses envers la nouvelle prétendante? Feriez-vous l'abandon si vous étiez dans ma position? Tout d'abord, mon coeur en peine de ne pas savoir ce qu'était devenue Genny, sa disparition, et qui sait? Probable que ce soit un enlèvement, personne jusqu'ici n'a des réponses aux questions. Alors, mon coeur en peine de trahir cet amour pour ma bien tendre Genny. Et mon coeur en peine de renouveler des sentiments pouvant même s'égarer.

Suivre son instinct, son intuition. Se laisser aller. Prendre ce qui vient. Vivre au présent. Bon dieu! Je suis mariée! La preuve, j'ai une bague au doigt! C'est irrécusable! Et j'ai accepté d'aller danser, d'aller prendre un verre, d'aller avec elle... ah mince!

 Vendredi 9 septembre 2011

Dédé - (arrivant au travail, stoppant le moteur) Elle te trouble, c'est ça.

snorounanne - (m'extirpant une image de mes pensées) nous ne sortons qu'en amies, elle et moi. En quoi ça me troublerait?

Dédé - Tu sais snorounanne... la vie est courte,...

snorounanne - (ouvrant la portière et descendant) Ah je t'en prie, tu vas pas me faire la morale! (fermant la portière) Ça me fait juste du bien de sortir, de me changer les idées. Et j'aime Genny pour tes infos.

Dédé - J'en ai jamais douté. (marchaient côte à côte) Je peux vous accompagner? Je... je serai discret.

snorounanne - Non mais, ma parole, tu tiens à faire le chaperon? (apercevant la voiture d'Emily se garer) Tiens, la voilà. Tu n'as qu'à lui demander.

Dédé - Tu pourrais pas le faire pour moi s'il te plaît?

snorounanne - (marchant vers la voiture d'Emily) Bon matin!

Emily Bordeleau - (verrouillant la portière) Oh! Bonjour! Ça va? Belle journée qui s'annonce.

snorounanne - (près de sa voiture) Et belle soirée!

Emily Bordeleau - Bonjour André. Et vous, vous allez bien?

Dédé - Bonjour. Oui, super en forme! Très en forme pour... pour me déhancher sur une piste de danse.

snorounanne - Quarante-cinq ans et tu dis toujours que tu aimes danser, c'est pour zyeuter, mon ami.

Emily Bordeleau - Vous lui avez parlée de ce soir?

Dédé - De ce soir? Tu, tu, tu m'as parlé de ce soir, snorounanne?

snorounanne - Il cherche à vous demander s'il peut nous accompagner ce soir.

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Voulait-on de lui?

Emily Bordeleau - Ah vraiment? Si vous n'avez rien contre les bars gais, venez. (jetant un coup d'oeil sur sa montre) excusez-moi, j'ai ma session de gym et le boulot qui suit. Vous avez vos vêtements de rechange, snorounanne?

snorounanne - Oui.

Emily Bordeleau - On se consultera dans la journée à savoir l'heure qu'on quittera les bureaux, d'accord?

snorounanne - D'accord. À plus.

Emily Bordeleau - À plus. (se dirigeant vers les portes d'entrées)

Dédé - (attendait qu'elle s'éloigne) Je me suis senti ridicule. Alors, je vous laisse. Les bars gais, c'est pas fait pour moi.

snorounanne - Non, monsieur macho. Allons, allons! Je suis bien assez grande pour savoir ce que je fais. Pour ne pas que tu t'en inquiètes, je t'appelerai sur ton cellulaire. Ça te soulage?

Dédé - Oui... un peu. Ah pis... je regarderai un bon film comme tout bon vieux célibataire.

 

Un peu plus d'une heure pas trop axée sur deux heures, Dédé profitait de ces quelques minutes pour avoir un léger entretien avec Emily. Je pense qu'il en avait trop envie de sortir ce soir-là pour ne pas rester seul chez lui à se morfondre devant la télé.

 

Dédé -  Je vous dérange pas? Je peux? Sinon, je sors...

Emily Bordeleau - Quelques secondes plus tôt et vous m'auriez surprise en soutien-gorge. (sourire)

Dédé - Il faut que je vous parle, Emily.

 

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Et de quoi?

Emily Bordeleau - Ça m'a lair très sérieux à vous voir.

Dédé - C'est... c'est à propos de snorounanne.

 

Et une grande et longue coupure afin de vous empêcher de lire la suite. Tournez la page!

Vendredi 20:41

 

Montez le volume car vous aurez de la difficulté à entendre ce qui se dit!

 

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Notre moment de prélassement

Emily Bordeleau - Attention les amis! J'arrive avec la boisson!

 

Nous étions tous les trois assis au bar, buvant, jasant, riant. Oui, vous devinez? Dédé avait convaincu la jolie Emily. En somme, peut-être elle qui l'a convaincu... sans importance. Nous étions là à passer une merveilleuse soirée en trio.

C'était sa tournée, la mienne avait été en premier, ensuite Dédé et 3 fois boire de la bière, j'étais... je me sentais... je paraissais être à différents lieux à la fois et ma tête tourbillonnait au son de la musique.

 

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Je me sentais plus ou moins toute là... si vous comprenez?

Emily Bordeleau - Drinkons, buvons pour cette extraordinaire soirée, les amis!

snorounanne - À Genny... (avais-je balbutié)

Dédé - À la belle compagnie et à cette soirée... gaie!

 

Une chanteuse figurait dans ce bar et elle ouvrait à cette heure le spectacle en chanson et en danse. Elle s'appelle Ashley Tisdale. Sur la musique, Emily me murmurait à l'oreille... ah... comme c'était si bon, si chaud... m'offrant cette danse et que je lui accordais sans hésiter. Vous comprendrez que sous l'effet de l'alcool, toutes mes anicroches louchaient.

Non, ne tournez pas la page. Il vous faut la visionner comme si vous vous trouviez exactement à cet endroit en compagnie de votre prétendant ou de votre prétendante. Faites vos propres images. La mienne ne sera nulle autre que celle qui s'envoûtera avec la chanson. Je vous remercie pour votre visite, pour votre intérêt de vouloir en apprendre toujours plus sur moi et ce qui m'entoure.

À bientôt! Bisous!

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En arrière-plan à votre droite, Emily et moi dansions sur cette chanson


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