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La Suisse n’est plus un havre de paix

Publié le 08 septembre 2011 par Hmoreigne

La Suisse n’est plus un havre de paixPierre-Emmanuel Buss dans Le Temps en tire un constat désopilant : "En matière de sécurité publique, la Suisse est désormais un pays comme les autres. Ni meilleur ni pire". Selon un sondage de l’Institut de criminologie de l’Université de Zurich, la Suisse a rejoint la moyenne européenne en matière de cambriolages, d’agressions et de menaces.

Avec ce mythe de l'ilôt sécuritaire qui s'effondre, c'est la fierté nationale qui en prend un coup : "La Suisse n’est plus ce qu’elle était. Dépassée, l’image du pays de cocagne où l’on peut laisser ses effets personnels dans sa voiture sans crainte d’être cambriolé. Périmée, la fierté d’être pris en exemple par le touriste de passage admiratif face à la sécurité «propre en ordre» de nos villes" déplore l'éditorialiste.

La mondialisation, qui rime souvent avec uniformisation, concerne aussi le domaine de la violence. Les habitants de la Confédération, comme leurs voisins, sont confrontés à cette délinquance ordinaire, difficilement appréhendable par les statistiques, qui pourrit la vie et créée un climat délétère.

Cette violence ramapnte ne cesse de croître depuis 20 ans. Dans le même temps, elle évolue vers des formes nouvelles plus complexes, société des loisirs oblige, qui nécessiteraient une adaptation des forces de police. A cet égard l'organisation administrative Suisse, morcelée entre des corps de police communaux et cantonaux, ne facilite pas les choses.

C'est surtout un modéle de société qui semble se déliter. Le fait que les jeunes de moins de 26 ans soient particulièrement exposés aux menaces et aux voies de fait influera obligatoirement sur leur construction personnelle de citoyen. Avec quelles conséquences demain ?

Pierre-Emmanuel Buss peut bien inviter ses concitoyens à ne pas surréagir. La question de la sécurité, et surtout du sentiment d'insécurité, devrait occuper une place importante dans les élections fédérales qui se tiendront dans deux mois.

Comme en France, la gauche Helvétique est accusée d'angélisme, de ne pas vouloir regarder la vérité en face. De l'autre côté, la décomplexée UDC, à l'exemple des plus hautes autorités françaises, pourrait être tentée de faire l'amalgame entre insécurité et étrangers.

L'étude du professeur Martin Killias devrait surtout être l'élément justificateur d'une réforme du code pénal helvétique largement considéré comme trop laxiste. En attendant, le renforcement de la présence policière est jugé par une majorité comme indispensable.


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