Faut-il confier un bouton à Hollande ?

… deux députés socialistes votent les mesures de rigueur du gouvernement.

A travers toute l’Europe affolée, les sessions parlementaires se succèdent, souvent dans l’urgence, pour examiner ou voter les mesures réputées incontournables de rigueur budgétaire. La modération drastique des dépenses attendra la construction des budgets 2012, mais le volet des recettes supplémentaires est d’ores et déjà ouvert.
Chez nous, après quelques vagues dans le vieux port, la taxation à 4 euros la nuité des hôtels de luxe prend le pas sur Mickey et le Futuroscope, les abattements sur les plus-values immobilières auront en partie vécues dès février prochain. Il y aura peut-être quelques affaires à négocier sur le rude marché parisien d’ici là ...
Le candidat à la primaire socialiste, François Hollande, dénonce depuis le début le "manque de courage et de cohérence" des mesures examinées. Ajoutant : "Avant de faire des règles d'or, il faudrait faire une politique en or", avec son maintenant traditionnel sourire malicieux et blagueur.
Le résultat du vote s’établit ainsi : 155 députés UMP, 6 du Nouveau centre et deux socialistes ont entériné le plan du gouvernement. Les deux députés socialistes ne sont autres que Jérôme Cahuzac, président de la commission des finances et François Hollande : un acte manqué ? NON ... Il s’agirait d’une erreur ! Une erreur ?

Méfions-nous : il est tellement blagueur ce Hollande  ...

Ils "avaient voulu voter contre" précise le compte-rendu, mais Jérôme Cahuzac, qui disposait de la délégation de vote de François Hollande, s'est trompé de bouton.
La première remarque consiste à déclarer qu’il est toujours dangereux de confier son bouton à un autre, même président de la commission des finances de l’assemblée.
La deuxième est relative à la force des « actes manqués ». Comment en effet supposer que les socialistes soient opposés véritablement à la taxation du luxe avec de surcroit les mauvais souvenirs dans les suites du Sofitel New Yorkais ?
La dernière, sous forme de sourire : peut-on encore rêver de confier quelque bouton que ce soit à François Hollande ?
Cette note ne peut, bien évidemment, pas être prise au sérieux … Quel blagueur ce Hollande !